Abonnez-vous
Publié le

Espaces Pluriels n’a jamais aussi bien porté son nom

Après le succès de la saison 2023/2024, la scène conventionnée paloise présente sa nouvelle programmation, toujours plus tournée vers l’excellence.
Christophe Chanut, le directeur des Espaces Pluriels, à Pau.
À son arrivée à la direction d'Espaces Pluriels, il y a un peu plus d’un an, Christophe Chanut avait annoncé ses axes de travail pour ce pôle culturel majeur. Si le pari est réussi, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin…

La saison 2023/2024 a en effet été un succès et a démontré la bonne vitalité de l’association culturelle, avec 888 abonnés (contre 688 l’an passé) et un taux de remplissage de 90 % lors des spectacles. Le nouveau Pass Famille a également connu un franc succès, avec 73 abonnements.

« Au-delà de ces chiffres, on se réjouit de constater que le public revient dans les salles depuis la pandémie et malgré le contexte inflationniste actuel. Mon projet d’ouverture sur la jeunesse connaît un bon démarrage, avec la réalisation de 28 projets scolaires et 1.350 participants aux ateliers en 2023 », souligne fièrement Christophe Chanut.

L’ouverture d’Espaces Pluriels dans la ville, autre grand axe stratégique de la scène conventionnée, se poursuit et s’amplifie avec la saison 2024/2025, qui promet déjà de fortes émotions.

Avec 26 spectacles de danse, théâtre et cirques au théâtre Saragosse, au Foirail et un peu partout dans la ville, celle-ci aura pour fil rouge la musique, seule ou dans des œuvres pluridisciplinaires.

Ballett X Schwerin et son spectacle Bach ! Past, Présent, Future

De la danse, du théâtre, de cirque et de la magie…

Parmi les nombreux temps forts et coups de cœur de la programmation, voici un petit aperçu de la saison culturelle 2024/2025 des Espaces Pluriels.

Pour la première fois de leur histoire, la scène conventionnée et la Ville de Pau sont partenaires de la 34e édition du festival de Biarritz Le Temps d’Aimer la Danse. À ce titre, ils vont accueillir deux rendez-vous du Malandain Ballet. L’incontournable ballet allemand Ballett X Schewerin célèbrera l’intemporalité et le génie de Jean-Sébastien Bach à travers son spectacle « Bach past- present – future » (le 12 octobre).

Le 14 octobre, une Gigabarre sera installée par le Malandain Ballet sur la place Récaborde. Ces exercices de danses classiques sont normalement réalisés dans l’intimité. Il s’agit pour les danseurs de s’échauffer avant une représentation. Un maître de ballet sera présent en pleine rue, pour guider toutes les personnes qui souhaitent se frotter à cet exercice. Pas besoin d’avoir de l’expérience !

« Au fil des ans, ce rendez-vous s’est imposé comme l’un des grands événements de la scène chorégraphique nationale et internationale. Nous avons aujourd’hui un plateau d’exception, qu’est le Foirail, alors l’occasion d’accueillir ces ballets européens et créer des synergies entre nos deux entités était trop belle pour passer à côté », assure le directeur des Espaces Pluriels.

Le 14 septembre à 19h, les danseurs urbains du Groupe d’Intervention Chorégraphique, dirigés par Anthony Egéa, investiront la place Récaborde pour des impromptus aux saveurs de danse urbaine, entre électro et fusion.

Le 19 novembre, le concert dansé « Bate Fado », des chorégraphes Jonas&Lander, proposera un voyage dans le Portugal du 19e siècle, à la reconquête de cette danse aujourd’hui disparue. Il s’agit d’une pièce vibrante et sensuelle avec quatre danseurs, un chanteur et quatre musiciens.

Côté cirque, les spectateurs apprécieront l’œuvre « Révolte ou tentatives de l’échec », de la funambule Johanne Humblet (les 18 et 19 décembre). Un cirque 100 % féminin et rock’n’roll. Dans un spectacle de haute voltige époustouflant, drôle et galvanisant.

Le Collectif Ès viendra avec deux propositions : « 1ère Mondiale » (le 10 janvier) revisitera les sources de la danse, de John Travolta à Britney Spears, en faisant un lien encore trop rare entre la danse classique et la danse populaire. À l’occasion de cette manifestation, le Méliès projettera le cultissime Saturday Night Fevern de John Badham. Le lendemain, « Jackpot », un jeu-spectacle entre performance et forme participative, pour jouer et danser.

Jean-François Sivadier, dans Sentienlles

Autre production notable, dans « Sentinelles », le metteur en scène Jean-François Sivadier s'inspirera dela figure du génial Glenn Gould pour emporter le destin de trois piannistes dans une bourrasque d'amitié et de musique (les 26 et 27 mars).

Véritable coqueluche des scènes européennes, l’artiste portugais Marco da Silva Ferreira investira la ville de Pau avec son spectacle de danse « Fantaisie minor » (les 11, 12 et 13 avril), un format tout-terrain avec une fantaisie urbaine communicative et joyeuse sur une version revisitée de la musique de Schubert. Cette joute chorégraphique burlesque, tendre et vivifiante, drôle et jubilatoire, est à voir absolument !

Il présentera également un ballet hors-norme avec « Carcaça » (15 avril), une danse hybride et sensuelle qui permettra d’explorer les concepts de folklore et d’identité collective, dans un tourbillon exaltant et explosif.

Nouveauté de cette nouvelle saison, un spectacle de magie sera programmé les 21 et 22 mai. Jérôme Helfenstein et Maxime Delforges se produiront au Foirail avec leur spectacle « A vue ». Ces artistes atypiques renouvèlent l’art de la magie dans un spectacle indiscipliné, savoureux et absolument bluffant.

En marge des spectacles, la scène conventionnée danse et théâtre de Pau a initié l’an dernier de nouveaux rendez-vous, avant et après les spectacles (des rencontres avec les artistes, des stages de danse, théâtre ou cirque, des projections et workshop…).

Noémie Besnard

Un budget serré, mais l’envie de se battre pour la culture

Face à l'inflation, les associations doivent se battre pour ne pas pérécliter. Les Espaces Pluriels n'échappent pas à cette règle. « Ici comme partout, notre budget est très serré, mais je pense qu’il est important de ne rien lâcher et de faire comprendre aux politiques et décideurs que la culture a encore une place dans notre société et qu’il y a un réel désir de culture de la part du public. Nous sommes de plus en plus dépendants de notre billetterie. Le risque pour nous est que nous soyons obligés d’amoindrir la qualité de la programmation pour compenser la baisse ou la stagnation des subventions », confie Christophe Chanut.

Pour ne pas en arriver à ces extrémités, les Espaces Pluriels réfléchissent à du mécénat et des partenariats privés. Les tarifs pleins de 2 euros et baisse des tarifs réduits de 2 euros nouveau tarif unique en dernière minute pour les étudiants (10 euros). Les abonnements sont disponibles dès le 17 juin et billetterie accessible dès le 1er juillet.

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi