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ENTREPRISE D’ICIEuralis mise sur sa Table des Producteurs

Ce « corner », au coeur des magasins Point Vert du groupe coopératif béarnais, rencontre un véritable succès. Les circuits courts ont décidément le vent en poupe…
EURALIS PRODUCTEURS 0
Ce n’est plus un secret pour personne : avec la crise sanitaire, l’évolution des modes de consommation s’est accélérée. « Les consommateurs privilégient les circuits courts. C’était le cas avant la crise du covid-19 et la progression ne se dément pas ces derniers mois », explique Euralis.

On rappelle que la coopérative agricole de Lescar a commencé dès 2012 à développer et exploiter des corners « La Table des Producteurs » au sein de ses magasins Point Vert. « Pour les 500 producteurs locaux déjà référencés dans ces rayons, ce sont des débouchés assurés et un revenu complémentaire intéressant ».

Aujourd’hui, pas moins de 37 des 56 magasins Point Vert gérés par Euralis disposent d’une de ces « Table des Producteurs », sans compter le magasin entièrement dédié du côté de Sainte-Eulalie, ouvert en 2019 ; deux ont été lancées en Gironde récemment et trois autres doivent ouvrir avant le printemps prochain avec un objectif de 40 « Table des Producteurs » fin 2021.

Le corner de Bagnères-de-Bigorre a été lancé en 2017. « Le succès a tout de suite été au rendez-vous. Au fil des ans, on a augmenté le nombre de références produits et les producteurs (une centaine au total), tous locaux, sont venus grossir les rangs », souligne Ludovic Fallon, le manager du magasin.

Sur place, on va donc retrouver des produits des Hautes-Pyrénées, avec les spécialités des charcutiers Lilian Sarraméa (Oueilloux) et Pierre Sajous (Beaucens), les truites de Lau-Balagnas, les magrets de la Maison Théas (Gardères), les biscuits de la ferme des Pendelles (Ossun) ou encore les bières de la Brasserie du Pépère (Séméac). Les vins d’à côté sont également là, Madiran et Jurançon en tête. Récemment, sont venus se greffer à cette sélection un rayon fruits et légumes bio et un rayon apiculture qui auraient déjà la faveur des consommateurs.

Un débouché pour les producteurs locaux…

Le manager constate que « les consommateurs sont de plus en plus jeunes et locavores » et qu’ils viennent d’abord chez Point Vert pour sa Table des Producteurs. La tendance s’est confirmée après le premier confinement et par la suite. Ainsi, la progression du corner alimentaire de Bagnères-de-Bigorre est conforme à celle des autres Tables des Producteurs d’Euralis sur l’ensemble du dernier exercice, c’est-à-dire proche des 30%. Si ce n’est pas un décollage…

Pour les producteurs, ces nouveaux débouchés sont une excellente nouvelle. Euralis met notamment en avant l’exemple du susdit Lilian Sarraméa, dont les produits frais (saucisses, rôtis), cuits (boudins, jambon blanc, pâtés) et secs (saucisson, coppa) sont désormais référencés dans 10 magasins Point Vert qu’il vient livrer lui-même chaque semaine.

« J’apprécie ce lien avec les équipes des magasins, et cela me permet aussi de rencontrer les consommateurs. Au total, j’écoule 7 à 8 cochons par semaine, la moitié de ma production », illustre le charcutier, qui se montre plutôt optimiste pour la suite : « Les clients rajeunissent, ils font attention à ce qu’ils ont dans l’assiette, apprécient de pouvoir consommer local. Ils sont aussi attentifs au bien-être animal : le fait que je produise les céréales qui nourrissent nos animaux et que l’élevage se fasse sur la paille est sans doute un plus. J’ai aussi ce ressenti sur les marchés. Je crois que la crise du covid a encore accentué ce phénomène ».

Cet exemple n’est pas isolé, aux dires d’Olivier Chabat, responsable du développement d’Euralis Distribution : « Nos producteurs sont souvent présents dans les Point Vert, véritables prolongements de leurs exploitations agricoles. Ils y sont chez eux, donc, et c'est tout naturellement que le magasin offre ce lien entre leurs produits et le consommateur. La majorité des producteurs et artisans se déplace pour nous livrer. Et en temps normal, nous planifions une dégustation de produits par semaine », expose-t-il.

Pour des coopératives et des producteurs régulièrement impactés par les crises sanitaires, économiques et/ou climatiques, ce genre de démarche montre que des voies de développement existent à court, moyen et (on l’espère) long terme en matière de distribution alimentaire.

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

 

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