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Un Festival Biarritz Amérique Latine à la sauce péruvienne

Pour sa 30e édition de ce temps fort dédié au cinéma et à la culture latino, la ville refait le plein d’événements, entre sélections de films, expositions, concerts et rencontres littéraires...
BIARRITZ AMERIQUE LATINE 1
Du 27 septembre au 3 octobre, le festival biarrot se met à l’heure péruvienne avec un beau « focus » d’une dizaine de films, la présence de 5 écrivains du pays, des concerts et des animations culturelles et gastronomiques.

Après une édition 2020 légèrement plombée par le covid, la mise en place de jauges et un programme un poil plus resserré, l’heure est au retour à la normale pour le Festival Biarritz Amérique Latine, qui fête cette année sa 30ème édition, avec pour seule contrainte le régime actuel du pass sanitaire.

Comme chaque année, les sélections ont été particulièrement soignées, avec un bel échantillon de la production cinématographique sud-américaine actuelle, comprenant 10 fictions, 10 documentaires et 11 courts-métrages, le tout en provenance d’une douzaine de pays.

Côté fictions, on voyagera ainsi entre République dominicaine (« Candela » de Andrés Farías Cintrón ; « Una película sobre parejas », de Natalia Cabral et Oriol Estrada), Argentine (« Fanny Camina », de Alfredo Arias & Ignacio Masllorens, film autour de l’actrice Fanny Navarro ; « Jesús López » de Maximiliano Schonfeld), Mexique (« Mostro », de José Pablo Escamilla ; « El Otro Tom » de Laura Santullo & Rodrigo Plá, histoire d’une immigrée mexicaine aux États-Unis), Brésil (« Capitu e o Capítulo », de Júlio Bressane ; « Madalena » de Madiano Marcheti, film autour du meurtre d’une femme transgenre) et Chili (« Date una vuelta en el aire », de Cristián Sánchez).

Des sélections soignées…

Cette sélection des fictions est complétée par le « Piedra Noche » d’Iván Fund, qui aborde la question du deuil dans un registre à la fois intimiste et fantastique. De façon générale, « tous les films de cette année, que ce soit sur un mode fantastique ou plus réaliste, traitent de mondes parallèles » et « cherchent à trouver la porte d’accès qui permettra de passer de l’un à l’autre, de reconnecter l’homme avec le réel », explique la direction du festival. Les films seront tous projetés en première française, européenne ou mondiale. Le jury de cette compétition sera composé de l’écrivain Jean Echenoz, de la réalisatrice Pascale Ferran et du spécialiste des questions culturelles Antonin Baudry, par ailleurs scénariste et réalisateur.

Du côté des courts-métrages, mis à part les pays déjà cités, on se promènera du Venezuela au Pérou en passant par la Colombie et l’Équateur. Quant aux 10 documentaires retenus, ils constituent pour l’organisation « un voyage dans le temps et l’Histoire où l’intime et l’universel se côtoient et questionnent notre rapport au monde ».

Hors compétition, il y aura aussi de nombreuses surprises, à commencer par une sélection « Kimuak » (jeunes pousses en VF) née du « programme du Département de la Culture du Gouvernement Basque qui a pour vocation la diffusion, à l’échelle internationale, d’une sélection annuelle de courts métrages produits en Euskadi ».

Nous aurons également droit à une rétrospective de 13 films documentaires du Chilien Ignacio Agüero, qui sera sur place, ainsi qu’à une séance spéciale autour du film franco-colombien « La Roya », de Juan Sebastián Mesa. Ce film relate l’histoire de Jorge, qui vit dans la plantation de café familiale, a choisi de rester dans sa campagne natale mais se trouble à l’approche d’un retour de son ancienne petite amie (partie vivre à la ville) à l’occasion des fêtes de son village. Pour le reste, le jeune public n’a pas été oublié, avec la projection de deux dessins animés sud-américains.

Gros plan sur le Pérou

Pour ce 30ème festival, l’organisation a choisi de proposer un focus sur le Pérou, qui fête le bicentenaire de son indépendance. Une dizaine de films récents seront projetés et feront la preuve de la vitalité de la création cinématographique dans ce pays. Au-delà du cinéma, de nombreuses animations nous ramèneront aussi au Pérou. Celles-ci seront d’abord en lien avec la gastronomie.

D’un côté, la cheffe Lourdes Pluvinage (restaurant El Picaflor à Paris) sera dans les cuisines du Sofitel de Biarritz et y proposera chaque jour un menu péruvien. De l’autre, se tiendra au casino une conférence de Yolanda Rigault sur « la gastronomie péruvienne, fruit de sa multi-culturalité ». Au cours du festival, une poignée d’écrivains péruviens seront également là pour des rencontres, et nous montreront que la production littéraire de leur pays ne se limite pas aux romans de Mario Vargas Llosa…

Bien sûr, Biarritz Amérique Latine, c’est aussi la musique latine, qui fera son grand retour cette année avec 6 DJ sets, 8 concerts, le concert d’El Comité et Yilian Cañizares à la Gare du Midi (ce 29 septembre, musique cubaine entre jazz, funk et afro-beat), et puis des fanfares qui sillonneront la ville.

Et puisque l’on s’arrête au Pérou cette année, on notera parmi les concerts au village ceux de Ponele Color (rythmes afro-péruviens) et des Waykiki Boys (entre cumbia péruvienne et surf psychédélique, car oui, le surf, c’est aussi un genre musical !). Bref, ceux qui croyaient que la musique péruvienne se limitait à des solos de flûte de pan risquent d’être surpris…

Les 6 expositions programmées autour du festival feront elles aussi la part belle au Pérou, entre expo graphique sur la chicha (un autre genre musical péruvien), street-art avec Isaac Barreda et, plus insolite mais à découvrir, une expo de retables péruviens haute en couleurs. Le travail des photographes Daniel Mordzinski et Jérôme Sainte Rose sera également mis à l’honneur.

Enfin, il est également question d’un « forum économique » mis en place à la demande de Maider Arosteguy, avec deux tables rondes prévues du côté du Connecteur.

On le voit : le menu du 30ème festival Biarritz Amérique Latine sera encore d’une grande richesse cette année !

Plus d’informations sur le sit internet du festival Biarritz Amérique Latine

 

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