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Du cinéma muet qui fait parler

Festival d’Anères : des chefs d’œuvre d’images animées d’antan accompagnées par des musiciens, compositeurs et interprètes
ANERES CINEMA 4

Zut, on a loupé l’ouverture, puisqu’elle a eu lieu hier. Alors, rattrapons-nous vite en brossant à grands traits tous les mérites, ainsi que l’affiche, du Festival d’Anères, qui fait de façon assez unique dans le cinéma muet et piano parlant. Et ça marche, puisque à chaque séance, en moyenne 300 spectateurs sont là, et se régalent. Une ch’tite précision : Anères, blotti entre Saint-Gaudens et Tarbes, ne compte que 180 habitants.

Ce qu’il faut savoir…

ANERES CINEMA 5Petit village, mais grande productivité, puisque depuis sa création en 1998, 420 films muets (courts et longs métrages) ont été présentés, accompagnés par 215 musiciens différents. Comme le disent ses organisateurs, « il ne s’agit pas d’un festival de gourmands, ou de gourmets, mais un festival de bons vivants : un festival qui cuisine intelligemment pelloche et partoche, où des chefs d’œuvre d’images animées d’antan sont accompagnées en direct par des musiciens, compositeurs et interprètes du temps présent. »

L’édition 2016 a commencé ce jeudi 12 par un « programme Buster Keaton » avec « Malec champion de golf », « L’Epouvantail » et « La voisine de Malec », avec à la baguette Alexandra Grimal. Suivi par un Harold Lloyd sur « Vive le sport ! » datant de 1925 et la première partie d’une version des « Misérables » due à Henri Fescourt, tournée en 1925 avec Gabriel Gabrio. Une version remarquable.

ANERES CINEMA 3Ce vendredi 13, on a pu apprécier les aventures de Malec, alias Buster Keaton, de la seconde partie des « Misérables » et la projection de « L’inondation » de Louis Delluc, l’inventeur du terme « cinéaste », sous les sons de l’accordéon de Virgile Goller.

Samedi, encore du Keaton, suivi de la troisième partie des « Misérables », de « Sous le lampadaire » de Gerhard Lamprecht, narrant la vie berlinoise en 1928.

Dimanche enfin, voici encore du Keaton et la dernière partie des « Misérables », suivis de « Cyrano de Bergerac » version Augusto Genina, réalisé entre 1922 et 1925 et colorié à la main.

cine1Tout cela donne un festival en noir et blanc animé, authentique et intelligent, à mille lieux des paillettes et de la frime de Cannes ou de Deauville. On sait que depuis « The Artist » récompensé aux States, le cinéma muet a retrouvé la parole. Pour s’en convaincre, jusqu’à dimanche, rendez-vous à Anères à partir de midi !

Information sur le site Internet du festival

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