Prenez n'importe quel Landais, ou Landaise s'entend, faites-le mordre dans un Pastis bien jaune (pas celui qu'on boit, l'autre...) et immédiatement, il ou elle, bref la victime du jour, prendra un doux regard rêveur et vous parlera de mémé, mamie, grand-mère et toute sorte d'adjectifs qualificatifs élogieux pour celle qui confectionnait le dessert, accompagné ou pas d'une délicieuse crème anglaise.
Il vous parlera des dimanches, des jours de fête, de mariages et de communions, de la vieille gazinière où l'ancienne, faute de moule adapté, faisait cuire le gâteau dans une casserole placée au four. Certains en viendront à se battre pour affirmer que le Pastis de mémé était parfumé à la cassonade, à la vanille et au rhum, tandis que d'autres diront qu'un pastis sans fleur d'oranger n'en est pas un... Du beurre (beaucoup de beurre, miam), des oeufs, du sucre, de la farine, de la levure, du lait... Voilà pour la préparation basique. Mais le parfum fait l'identité du gâteau.
Aujourd'hui, loin de s'oublier comme une tradition démodée, il fait son apparition chez tous les grands pâtissiers de renom du coin. Et toutes les bonnes tables ont le leur. Au lieu de se disputer sur la recette de mémé, on bataille sur le meilleur endroit où trouver le Pastis Landais.
Peio Larquier est défini numéro Un avec son célèbre Pastis d'Amélie, mais celui de Mathieu Marrocq, Au Bon Pastis Landais à Souprosse, semble le talonner de près...
Quel rapport avec le Pastis à boire ? Si ce n'est que certain aromatisaient leur pastis avec du pastis, ici c'est l'étymologie qui prime : pastis pour "pâte".
Vivement un écrivain landais qui fera oublier Proust et sa madeleine et fera rêver des générations entières autour du souvenir évoqué par le Pastis... landais !
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire