Initiée par Gérard Trémège, maire de Tarbes, la traduction locale du plan national Action Coeur de Ville se décline autour de cinq axes : l'habitat, le commerce, les mobilités et les connexions, le patrimoine, les équipements publics et l’offre de services. Tous sont bien évidemment liés les uns aux autres, mais celui qui nous intéresse aujourd’hui c'est l'habitat.
Philippe Lasterle, adjoint au maire en charge de l’urbanisme, de l’habitat, de la culture et du patrimoine et délégué à la communauté d'agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées, a pour mission d’assurer la coordination et le suivi de l’opération Action Coeur de Ville. « Nous avons placé la rénovation des logements privés en tête de nos priorités avec un double objectif : réduire la vacance et proposer aux jeunes ménages une offre de logements de qualité à des loyers abordables ».
Ce volet habitat tient véritablement à coeur de la Ville de Tarbes qui a réussi à fédérer de très nombreux partenaires afin d'accompagner les porteurs de projets. Ces derniers se voient aidés, financièrement, à près de 50% du montant des travaux.
On peut compter sur 3000 euros par logement vacant rénové de la part de la Ville, comme de la part de la Communauté d'Agglomération, dont l'enveloppe peut être doublée si le logement est très dégradé. L'ANAH apporte une subvention de 25 à 35% du montant total des travaux, si le propriétaire s'engage, sur une durée de 9 ans minimum, à louer son appartement à un prix abordable. Action Logement propose de son côté des subventions et des prêts à des taux très intéressants si le bénéficiaire s'engage à louer son logement à des salariés du secteur privé. Le Département et la Région Occitanie sont aussi des partenaires importants de cette opération.
L'idée est de permettre aux investisseurs d'amortir très largement les coûts, afin de les inciter à rénover. Une démarche qui est, à terme, bénéfique pour tout le monde : l'achat des logements et le coût de leur rénovation sont considérablement réduits pour le porteur de projet ; les locataires bénéficient de loyers abordables ; les entreprises locales et les artisans du BTP sont sollicitées pour l'intégralité des travaux. Tarbes gagne en population et mène à bien son projet. Que demander de plus !
Peut-être d'autres avantages ? C'est le cas, puisque les porteurs de projets bénéficient d’un abattement fiscal pouvant atteindre 50%. Concrètement, pour un loyer de 500 euros, le propriétaire n'aura que 250 euros à déclarer.
Autre atout majeur, l'accompagnement humain proposé par la Ville. Un interlocuteur unique est proposé à chaque porteur de projet. Il est ainsi en relation étroite avec ce dernier, qui peut l'aider dans les démarches administratives, comme par exemple le montage des dossiers de financement. Un appui non négligeable quand on connaît les difficultés que cela peut représenter.
« Nous sommes très confiants vis-à-vis de cette démarche. Le confinement nous a confortés dans notre idée que les villes à taille moyenne, les « villes du quart d'heure », comme Tarbes, sont de retour dans le coeur des Français. A Tarbes, tout est accessible à une quinzaine de minutes de son domicile : se rendre à son travail, aller à l’école ou à l’université, déposer ses enfants à la crèche, faire ses courses, se rendre chez le médecin, aller au spectacle ou au sport… », ajoute Philippe Lasterle.
Au terme d’un an et demi de mise en oeuvre, l’opération Action Coeur de Ville est bel et bien fructueuse, puisqu'elle enregistre déjà plus de 25 opérations de rénovation, ce qui représente 340 logements, pour un investissement total de plus de 15 millions d'euros. Une somme significative qui est donc réinjectée dans le tissu local, puisque le désir majeur de la Ville, au-delà de proposer des opportunités, est de nourrir l'économie circulaire.
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