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Créateurs et Passionnés

Pierre-Louis Peyroutet, Adrien Mugot et Half

Cette nouvelle agence immobilière biarrote a la particularité de reverser 50% de ses revenus aux entités locales agissant dans l'environnement, le patrimoine et le social…
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Ambitieux, les deux co-fondateurs espèrent que ce modèle unique en son genre se démocratisera au-delà des Pyrénées-Atlantiques et des Landes, et deviendra la norme.

Tous les deux issus de l'immobilier de luxe, Pierre-Louis et Adrien ont souhaité se recentrer sur leurs valeurs et bousculer les habitudes des agences immobilières traditionnelle en intégrant le territoire dans leur approche.

« Plus ça allait, et moins je trouvais que mon travail avait de sens. J'avais terriblement envie de tout arrêter et de me plonger dans le développement durable », commence Adrien Mugot. « L'immobilier, c'était notre métier et nous savions que nous avions des capacités dans ce secteur. J'avais envie de proposer quelque chose de différent des autres », continue Pierre-Louis Peyroutet.

C'est ainsi qu'il y a près d'un an, l'idée de Half voyait le jour. « On a pensé à beaucoup d'autres choses, mais rien ne nous satisfaisait. Puis un jour, cette idée est arrivée, et ça a été le déclic ! » Les deux amis associaient donc leur désir de travailler pour la bonne cause, tout en étant différents du système actuel.

Et Half affiche sa différence. « Toute notre philosophie repose sur le 50/50. Lorsque l'on vend une propriété, 50% des frais d'agence vont à notre collaborateur. C'est plus que dans les agences habituelles, mais notre logique est que le travail soit mieux récompensé. »

Le reste de la somme est divisé en deux : une partie que Half reverse directement pour venir en aide à des associations locales ; une autre partie que les deux compères injectent dans des des start-ups à impact et des projets fidèles à leurs valeurs.

« Cela autour de quatre axes : l'environnement et la biodiversité ; le patrimoine et les logements ; le traitement des déchets ; et l'économie locale (épiceries solidaires, vrac, etc). Notre but est d'apporter une aide, avec des dons conséquents, pour que notre geste ait un vrai impact sur le territoire. »

Mais, Half vise aussi des associations plus importantes. « L'idée avec ces grosses structures est de faire bouger directement les choses. Elles ont plus d'impact et de poids dans les discussions, ce qui leur permet de faire avancer les problématiques. »

Les dons permettent une défiscalisation avantageuse, mais là encore, les deux entrepreneurs vont à contre-courant. « Nous la refusons pour nous. Cependant, ne voulant pas faire les choses à moitié, nous sommes en train de réfléchir à un montage pour que ce soit le vendeur du bien qui profite de cette défiscalisation. »

Au travers de leur projet, Pierre-Louis et Adrien souhaitent faire d'une pierre plein de coups. « Tout le monde est gagnant. Le propriétaire donne du sens à sa vente, en finançant le territoire et en profitant d'avantages fiscaux ; même chose pour l'acheteur, puisqu'il s'inscrit dans la vie de son écosystème local ; quant au négociateur, il est rémunéré équitablement et rend son travail utile pour tous. Ainsi, l'économie locale bénéficie d’aides importantes, tandis que Half garde suffisamment de marges pour que nous puissions en vivre ! »

Pour le moment dédié à l'immobilier de luxe, le concept Half est destiné à se démocratiser à tous les milieux. « Ce n'est pas une agence que nous avons créé, mais une marque. Quand on parle de luxe, on ne parle pas du prix, mais du service que nous proposons. Au fur et à mesure, les gens se rendront compte que c'est une bonne chose, et le concept se développera. »

L'idée est que le modèle de Half se déploie partout en France d'ici plusieurs années. « La profession d'agent immobilier est souvent mal vue. Nous aimons ce travail et nous voulons aussi réconcilier les gens avec ce secteur. Leur montrer qu'il n'y a pas qu'une vision capitaliste du métier, et que l'on peut aider le plus grand nombre grâce à ce que l'on fait », conclut le duo.

En attendant que le concept décolle, Pierre-Louis Peyroutet et Adrien Mugot recherchent des biens, qu'ils pourront mettre en vente pour d'ores-et-déjà lancer la machine. Et si tout va bien, d'ici la fin de l'année, les premiers résultats arriveront.

Plus d'informations sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook ou sur le site internet en cours de développement.

 

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