Ce pourrait être le titre d’un conte pour enfants, le nom d’un méchant petit monstre et celui d’une gentille fée qui répare ses méfaits. Il s’agit un peu de ça, mais le conte est pour les grands enfants que nous restons.
Imprévu et Providence existent. Ils existent envers et contre tout, dans une société qui prétend tout planifier, tout organiser, tout réglementer, de façon justement à ne pas laisser le vilain Imprévu faire main basse sur nos vies et les bouleverser. Et les individus adhèrent, comme un seul homme, à cette idée du risque zéro, de la sécurité quoiqu’il arrive, l’Etat-nounou, la vie planifiée, bien réglée, « bétonnée ».
On programme les naissances, histoire de ne pas être déranger pendant les vacances de février, ni celles de Pâques d’ailleurs et comme l’été suit…Il y a ceux qui aimeraient bien programmer leur mort, s’y préparer. Et que dire de ceux qui essaient de tout mettre sous contrôle, enfants, conjoint, une voie tracée, quelques oeillères, en avant, bien droit jusqu’à la fin…
Bref, et il faut être honnête, tous, on aimerait bien suivre une vie comme un long fleuve tranquille. Eh bien, dans l’immense majorité des cas, c’est loupé. Le méchant monstre Imprévu se charge de tout mettre par terre et ses armes ne manquent pas.
On a tous un jour ou l’autre le ciel qui nous tombe sur la tête, le rouage se grippe et rien ne va plus. On peut croire un moment que c’est la fin des haricots, qu’on ne survivra pas ou dans quel état… Et c’est là qu’intervient la gentille fée Providence armée de sa baguette magique.
Grâce à elle et à ses bienfaits, ceux qui pensaient que tout était fini vont découvrir que, si leur vie prend une direction tout-à-fait imprévue, tout compte fait, ce n’est peut-être pas si mal. Ils découvriront que de ce qu’ils croyaient une catastrophe, va sortir quelque chose de beau et de bon et que le chemin qu’ils s’étaient choisi avec leur seule volonté d’homme, n’était peut-être pas le meilleur.
Le problème est d’accepter de se laisser faire par la Providence, d’avoir en elle une belle confiance car ses voies sont parfois impénétrables ! Un peu comme le Bon Dieu. D’ailleurs Dieu et la Providence…
Pasquine de l'Islet
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