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La méga liaison électrique pourrait bien frôler Hossegor

Inelfe, la toute première interconnexion sous-marine passera par le Golfe de Gascogne, pour relier Bordeaux à Bilbao. L'évitement du gouf de Cabreton pourrait se faire au bord des plages...
AUTOROUTE ÉLECTRIQUE - Reprise des travaux sur la ligne France-Espagne

INELFE. Inelfe, c’est un petit nom charmant. Cela signifie donc « Interconnexion Electrique France-Espagne ». Et depuis l’accord de Saragosse du 27 juin 2008 entre les deux gouvernements, on travaille à la construction et le fonctionnement d’une liaison électrique Baixas-Saint Llogaia afin d’augmenter la capacité d’échange entre la Péninsule Ibérique et le reste de l’Europe.

En fait, Inelfe est le nom d’une société mixte entre REE (Réseau Electrique d’Espagne) et RTE (Réseau Transport d’Electricité). Désormais, c’est aux Golfes de Biscaye et de Gascogne que l’on s’attaque. Avec la toute première interconnexion principalement sous-marine entre Espagne et France, de Gatika (Espagne, proche de Bilbao) à Cubnezais (France, au nord de Bordeaux). Un projet qui devrait faire passer la capacité d’échange de 2.800 à 5.000 MW.

En gros (vraiment, en gros), on partira de Gatika, Espagne, station de conversion, pour créer un lien aéro-sous-marin de 10 km en courant continu, puis on plonge pour 280 km de lien entièrement sous-marin en courant continu, puis retour sur la terre ferme pour 80 km de lien jusqu’à Cubnezais où se trouve l’autre station de conversion.

Un « fuseau de moindre impact » vient d'être validé par les autorités françaises avec une grosse interrogation concernant le franchissement du gouf de Capbreton. A cet endroit, la connexion pourrait frôler la côte, alors qu'ailleurs elle sera installée à une dizaine de kilomètres au large. Du coup, les gigantesques travaux prévus pourraient déborder sur les plages.

Une réunion d'information est prévue ce mercredi 20 juin à 19h, au Studio 40 à Hossegor.

Il faudra donc utiliser câble souterrain et câble sous-marin. Autant côté terre que côté mer, on va chercher à réduire au maximum l’impact environnemental comme sur la pêche. Ici, les câbles seront ou enterrés ou recouverts (si le sol est trop dur).

Côté calendrier, les études d’impact vont durer un an, accompagnée par une information publique. Si tout va bien, la construction s’étalera de 2020 à 2024, pour une mise en service à l’orée de 2025.

Et la lumière fut. Enfin, sera…

Photo : site et réseaux sociaux Inelfe - Philippe Grollier

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