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PORTRAITJacques Pédehontaà, paroles d'un « vieux du tourisme »

Très engagé dans la promotion des richesses des Pyrénées-Atlantiques, le maire de la Principauté de Laàs et conseiller départemental porte fièrement les ambitions de tout un territoire…
Jacques Pédehontaà, maire de Laàs, conseiller départemental en charge du tourisme et président de l'AaDT 64. Crédit photo : Pierre Alex.Pierre Alex
L'Agence Départementale du Tourisme (ADT) des Pyrénées-Atlantiques est un acteur essentiel du développement touristique du département. Grâce à ses missions et à ses actions, elle contribue à faire des Pyrénées-Atlantiques une destination touristique attractive et compétitive.

À 66 ans, Jacques Pédehontaà n’a jamais ménagé ses efforts pour mettre en valeur sa terre natale et ses trésors. Max Brisson et lui forment un duo de choc, reconduit pour un second mandat à la présidence de l’ADT 64.

Pour rappel, l'ADT 64 a pour mission de mettre en œuvre la politique du tourisme du département et renforcer l'attractivité du Béarn et du Pays basque. Cette association dynamique œuvre sur plusieurs fronts : elle mène des actions de communication et de marketing pour valoriser les atouts touristiques du département auprès des clientèles françaises et étrangères ; elle aide les acteurs du tourisme dans le développement de leurs offres et l’ amélioration de leur compétitivité et enfin, elle collecte et analyse des données touristes pour anticiper les tendances et adapter ses actions de promotion.

Les deux élus échangent leur rôle de président et vice-président tous les trois ans, à mi-mandat. À l’occasion de la passation de pouvoir entre Max Brisson et Jacques Pédehontaà, le maire de la principauté de Laàs depuis 42 ans et conseiller départemental depuis plus de 30 ans se confie à PresseLib’ sur son engagement et sa passion, entre montagne et océan.

Max Brisson, Jean-Jacques Lasserre et Jacques Pédehontaà

Vous faites partie des amoureux inconditionnels des Pyrénées-Atlantiques. D’où vous vient cet engouement pour le territoire ?

Jacques Pédehontaà – Les Pyrénées-Atlantiques sont un territoire béni des dieux. J’aime mon territoire et les hommes et les femmes qui le composent. Peu de départements possèdent une culture, un patrimoine et une gastronomie aussi riches. Si certains préfèrent mettre en contradiction, ou plutôt en rivalité, le Béarn et le Pays basque, ce n’est pas du tout mon cas. Je vois dans la bicéphalité de notre département une vraie chance, car le Béarn et le Pays basque se complètent et s’enrichissent mutuellement.

De par votre parcours, vous connaissez bien le secteur du tourisme…

J. P.- C’est vrai. Je suis ce qu’on appelle un « vieux du tourisme ». J’ai été responsable pendant trois ans du syndicat mixte de La Pierre-Saint-Martin dans mon temps, et j’ai été en charge de l’agence touristique du Béarn entre 1988 et 1992. À cette époque, l’économie touristique n’était pas prise au sérieux. Elle fait pourtant vivre aujourd’hui environ 15.000 personnes à l’année dans les Pyrénées-Atlantiques. Aujourd’hui, je suis vice-président du conseil départemental, en charge de la vie associative, sportive et culturelle, délégué à la culture, délégué au tourisme.

Quelles actions concrètes avez-vous menées en faveur du tourisme local ?

J. P.- L’ADT 64 est le bras armé du Conseil départemental sur le sujet de l’économie et du développement touristique. Depuis notre première élection en 2016, nous avons réussi à mener à bien de nombreux projets. Je peux par exemple citer la création de l’Observatoire du tourisme, qui fait un travail remarquable d’analyses de la fréquentation touristique, le développement d’une réelle expertise en communication et en marketing, l’animation du réseau des Ambassadeurs du Béarn, la mise en place du Bivouac 64 (lire notre article), qui accompagne les porteurs de projets audacieux et favorise l'émergence de solutions nouvelles, les ouvertures des Ambassades du Béarn à Bordeaux et Paris…

Pouvez-vous nous en dire davantage sur la stratégie que va adopter l’ADT64 dans les prochains mois ?

J. P.- Ce changement de présidence ne sera pas une rupture, bien au contraire. Notre ambition est toujours d’être au plus près des professionnels du tourisme. Au même titre que les agriculteurs, les professionnels du tourisme sont très dépendants des conditions climatiques. Rien n’est jamais gagné. On l’a vu en juillet 2024 : c’est habituellement une bonne période pour l’activité touristique, mais la météo, plus que maussade, a fait chuter la fréquentation. Notre mission est d’accompagner les acteurs de ce secteur dans leur développement. Nous devons pour cela parvenir à structurer davantage l’offre touristique locale. Nous réfléchissons d’ailleurs à la bonne manière de commercialiser de nouveaux produits touristiques, qui viendront compléter l’offre et non la concurrencer. C’est un sujet à creuser, car il nous reste encore des marchés à conquérir.

D’autre part, il nous faut regarder tout autour de nous et travailler en collaboration avec nos voisins. Je pense en particulier à Bilbao et son incroyable musée, aux Landes, où Dax est la deuxième station thermale de France, mais aussi à Lourdes, une place forte du tourisme cultuel, à l’Aragon, à la Navarre et à Bordeaux et ses vignobles reconnus dans le monde entier. Nous avons encore beaucoup de choses à imaginer.

Propos recueillis par Noémie Besnard

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