Dimanche prochain 19 juin, le second tour va amplifier encore ce grand écart entre le peuple et ceux qui détiennent le pouvoir. Pendant toute la semaine, les Français vont s’éloigner encore plus des urnes en assistant au ballet des tractations et retournements de vestes, le plus souvent motivés par des appétits personnels.
Ainsi, un nombre encore plus restreint d’électeurs va élire 577 députés, et ce vote dégagera, ou pas, une majorité pour gouverner la France pendant 5 ans. Avec une ombre de plus en plus envahissante au-dessus de leur tête, l’abstention. Il ne faudra surtout pas la négliger sous peine de la pousser à prendre du corps dans la rue.
La barre officielle de la majorité au Parlement est placée à 289 sièges. Mais, la réalité au fil des mois pourrait s’avérer aléatoire. Si la coalition présidentielle obtient finalement la majorité, très vite les différents camps qui la composent risquent de prendre quelques libertés pour se positionner en vue des Présidentielles de 2027. Les envies sont affichées, sachant qu’Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter.
Les « En Marche » historiques vont chercher un nouveau champion ; les « Horizons » d’Edouard Philippe ont déjà le leur ; François Bayrou et son MoDem y croient toujours… De quoi déclencher de lourdes négociations autour de chaque texte législatif important du quinquennat.
Ce sera encore plus compliqué, si le camp présidentiel n’obtient pas la majorité, dimanche prochain. L’union de la gauche, tout heureuse, de sa renaissance au moment où l’on s’y attendait le moins, va vouloir transformer l’essai. Et d’abord, en menant le combat au Parlement. Quant à la droite, nul ne peut dire aujourd’hui si elle prendra une trajectoire centrifuge ou définitivement centripète.
Bref, ce microcosme politique va chercher à exister à tout prix lors de ce 5 prochaines années, en pensant aux échéances électorales de 2027. Pendant que les citoyens s’éloigneront d’eux, toujours plus. Après une élection Présidentielle tronquée, après des Législatives inaudibles… le risque d’une crise politique n’est plus une vue de l’esprit. Personne ne peut ignorer que le mécontentement est puissant, tandis que la tension sociale est déjà palpable, attisée par la flambée des prix.
Souhaitons que les futurs députés sauront prendre conscience de l’absolue nécessité de se remettre en question afin de reconquérir la confiance des Français. Pas d’autre solution que de redonner du sens à leur mandat.
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