Il s’appuyait sur un nouveau rapport sans équivoque, élaboré par plusieurs institutions en coordination avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Le travail des experts révèle un profond hiatus entre nos aspirations et la réalité tangible et rappelle qu’en l’absence de mesures plus ambitieuses, les effets physiques et socioéconomiques du changement climatique se montreront de plus en plus dévastateurs.
Le rapport confirme que les concentrations de gaz à effet de serre continuent d’augmenter et d’atteindre des pics sans précédents. Malgré la baisse temporaire pendant la période du confinement, les émissions provenant des combustibles fossiles dépassent aujourd’hui les taux constatés avant la pandémie. Il note qu’il faudrait consentir à des réductions sept fois plus fortes d’ici à 2030 pour nous conformer à l’Accord de Paris, et limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C au-dessus des températures préindustrielles.
« Inondations, sécheresses, canicules, tempêtes violentes, feux de forêt... La situation va de mal en pis et les sombres records se succèdent à un rythme alarmant. Les canicules en Europe, les inondations phénoménales au Pakistan, de graves et longues sécheresses en Chine, dans la Corne de l’Afrique et aux États-Unis révèlent que la démesure de ces catastrophes n’a rien de naturel. Elles sont les conséquences de la dépendance de l’humanité envers les combustibles fossiles », a insisté António Guterres. « Une dépendance dans laquelle nous nous enfonçons chaque année un peu plus alors que les symptômes s’aggravent rapidement. »
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