C'est en 2007 que la ferme lombricole du Moutta voit le jour. Elle se spécialise alors dans la production de composte, grâce au travail naturel des vers de terre. « C'est comme les abeilles. On les voit depuis toujours, il y en a presque partout, mais on ne sait pas à quel point ils sont importants pour notre écosystème », commence Julien Pungier.
« Je ne suis pas du tout issu de ce milieu », explique celui qui gère une agence de communication. « Quand Paul Reveyron, le fondateur, m'a proposé de reprendre cette société, j'ai vu une opportunité professionnelle intéressante. Aujourd'hui, je suis devenu un passionné de ces insectes ».
Et Julien Pungier n'est pas le dernier pour louer la qualité des vers. « Premièrement, cela participe grandement au développement de l'écosystème. C'est un moyen entièrement naturel pour réduire les déchets. Il n'y a pas de produits à utiliser, donc pas de dépenses qui sont ajoutées. Puis l'engrais qui vient des vers est extrêmement puissant ».
C'est à Boueilh Boueilho Lasque que la magie opère. « Les procédés sont confidentiels, mais dans les grandes lignes, nous déposons des déchets organiques sur une bande de terre. Les vers viennent se nourrir de ces déchets, se reproduisent dedans, etc. Ils fabriquent ainsi du lombricomposte »
« Ensuite, quand il n'y a plus de déchets, nous en mettons sur une nouvelle bande de terre. Les vers migrent naturellement, et cela nous permet de récolter une partie des vers et le composte ».
En plus de ces deux produits principaux, la Ferme du Moutta propose beaucoup d'autres choses, comme des lombricomposteurs pour chez soi, des composteurs rotatifs, des accessoires pour réaliser l'activité à domicile, etc.
« Il faut savoir que c'est tout à fait accessible. Par exemple, toutes les personnes étant dans la zone de l'agglomération paloise peuvent bénéficier d'un lombricomposteur gratuit à installer chez soi s'ils vivent en appartement », précise Julien Pungier. Il assure d'ailleurs qu'aucune odeur n'est dégagée du composteur, pas plus grand qu'une petite poubelle.
« En 2025, cela va devenir obligatoire de trier voire de traiter ses déchets organiques. Nous proposons une solution efficace, naturelle et inodorante ».
Actuellement premier producteur de vers de France, et premier vendeur en Europe, la Ferme du Moutta cherche encore à développer une activité assez peu répandue. « Nous sommes une dizaine dans le monde seulement. Nous avons des clients en Afrique, dans les îles, les DOM-TOM, et en fin d'année nous livrerons les Etats-Unis. C'est une première étape pour ensuite se développer en Amérique du Nord ».
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