Mine de crayon, la Ligne à grande vitesse (LGV pour les initiés) avance à rythme régulier, avec comme horizon le 31 juillet 2017, date qui coïncidera avec le méga départ en vacances d’été.
Des centaines ou plutôt des milliers d’ouvriers de l’entreprise Cosea, une filiale de Vinci, sont dès potron minet sur les voies, plaçant les rails, boulonnant les traverses, plaçant les caténaires, disposant le ballast. Une véritable usine roulante.
Ce qu’il faut savoir…
Le chantier ferroviaire est articulé autour des deux bases de Nouâtre-Maillé (37) et de Villognon (16) possédant chacune deux fronts d’équipements. Pour ceux de nos lecteurs qui n’auraient pas fait SNCF en première langue, un front est une portion du tracé de la LGV recevant les équipements ferroviaires de façon linéaire, au fur et à mesure de l’avancement des équipes de travaux. Après quoi les deux fronts se rejoindront à la hauteur de la commune de Payré, dans la Vienne.
Démarrés à l’été dernier, les travaux seront en fait achevés au cours du second trimestre 2016, pour laisser la place aux essais et aux homologations ; tout cela nous menant à juillet 2017.
Les hommes travaillent donc à flux tendu, progressant d’environ 650 mètres par jour, ce qui nous donne si l’on sait bien compter 7 kilomètres par semaine, un rythme et une performance supérieurs de 20 % aux autres chantiers LGV. Quand on sait que la nouvelle ligne s’étend sur 302 kilomètres, on se rend compte du côté pharaonique du chantier.
Si tout se passe bien, dans un peu plus de deux ans, les 18 millions de voyageurs attendus ne mettront plus 3h15 (au mieux) pour se rendre de Bordeaux à Paris, mais seulement 2h05 ; 1h40 pour un Angoulême–Paris, 2h27 pour La Rochelle–Paris.
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