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    Je dis ça, je dis rien

    L'amour est dans le pré, le romantisme en question (sans réponses)

    Y a rien à la téloche, ce soir. Ben, comme d'hab. Façon on se demande à quoi sert notre redevance (pas à ça, mes amis, pas à ça...).

    Et pourtant... Il y a des émissions cultes qui valent leur pesant de cacahuètes. Qui font regretter de trop regarder Arte, parce qu'on loupe des trucs ! L'amour est dans le pré en fait indubitablement partie.

    Tous ces agriculteurs esseulés, en mal d'amour…

    Tous ces agriculteurs esseulés, en mal d'amour, voulant rompre le cordon ombilical gros comme un treuil qu'ils ont avec des mamans souvent castratrices au possible, toutes ces "prétendantes" sur lesquels nous ne ferons pas de commentaire (parce que sinon on va encore dire qu'on est mé-chants-et-c'est-pas-bien-hop-une-tape-sur-la-mimine), toutes ces lettres, ces rencontres, ces déclarations d'amour.

    Ces candidats que l'on n'a pas oubliés (ah ben, aucun risque !), Thierry ou Bertrand, et leurs petits copains pas fut-fut pour deux sous non plus. Parce que l'amüuuuuurrr, y a qu'ça d'vrai, pourrait chanter Johnny dans un de ses tubes. Et puis c'est tellement, tellement romantal et sentimentique, pardon romantique et sentimental. La preuve ? Mais alors, là, fingers in the noze ! Charrue behind the gros boeufs.

    Thierry : "Elle est très froide ! Je mettrais pas mon zizi dedans".

    Il parle de l'EAU ! Même si on ne lui en demandait pas tant. Il y a des précisions dont on se passerait bien !

    Christophe : "Il y a rondeurs et rondeurs... S'il faut le scooter pour faire le tour d'elle, ça va pas."

    Surtout que cette remarque vient d'un Apolloin... Un Apollon vu de loin, de très loin même. Mais bravo pour tant de délicatesse, c'est vraiment classe !

    Thierry : "J'espère que tu vas m'accepter, que tu vas pas me manger le petit zizi demain matin !"

    C'est une obsession, le "zizi" chez Thierry ! No comment sur l'interprétation psychologique de l'usage d'un tel terme chez un adulte (a priori, seulement a priori). Et puis c'est lui qui l'a dit, qu'il l'avait "petit" !

    Bertrand : "J'étais tellement "élubilé" par sa personnalité, que j'en ai oublié les valeurs que j'aurais dû écouter dès le début."

    On continue d'en discuter, mais de l'avis général des 60 journalistes de la rédaction, Bertrand aurait voulu parler ici de "obnubilé" (non, on ne dit pas "omnubilé", ni "obnibulé" !). Pour le reste de la phrase, on sait toujours pas. Mais on cherche, promis, on cherche...

    Bertrand : "J'suis pas trop ménage... Enfin, j'suis ménage, mais moins qu'une femme."

    Super, youpi, ces dames apprécieront ! Mais l'avantage, c'est que tu peux changer le mot "ménage" par un autre... Intelligent, par exemple. Regarde, ça le fait, non ? VEN-GEAN-CE ! Ne me remerciez pas, mesdames. Solidarité féminine, tout ça...

    Cyrille : "Je ne suis pas assez développé au niveau du vocabulé..."

    Oui, on confirme, il y a réellement un petit souci de "vocabulé", côté grand-mère on sait pas encore...

    Baptiste : "Après tant d'émotion, rien de tel qu'une bonne fellation !"

    Ça vient d'où ça vient, bien entendu, on est de pauvres bofs pas très doués, évidemment, mais il nous semble que cette introduction (hum) n'est pas forcément la mieux choisie pour la drague et le romantisme... Après, ça reste à vérifier, hein...

    Éric : "Celle-là, elle est jolie... Elle a les poumons pointus."

    Et puis c'est bien, ça veut dire que tu l'as regardée droit dans les yeux. Turlututu, chapeau pointu...

    Gilles : "Des fois, je me dis que je suis fier d'être un garçon. Je ne me sentirais pas à ma place d'être une nana."

    Et encore, tu sais pas ce que c'est que d'avoir ses ragnagnas, tous les mois. Non finalement, Gillou, la nature est bien faite, tu vois...

    Guy : "Je sais pas si c'est normal, j'ai la raie de derrière qui me sert de gouttière."

    Non, Guy, ce n'est pas normal. Et c'est encore moins normal de parler de ça à un premier rendez-vous. À la téloche, qui plus est. Pas normal du tout...

    Yamina : "J'adore le rosé, j'en mangerais des kilos."

    Oui, et tu "boivrais" bien une côte de boeuf pour faire glisser tout ça, on sait... Hips, à la tienne...

    Florence : "Je ne mange plus de poisson parce qu'un jour j'ai été avalée par une arête..."

    On en parlait encore hier à table : faudrait toujours se méfier de ces connasses d'arêtes qui sont d'une perfidie incroyable. Et je te promets, on a ri comme des baleines ! Sinon, comment tu vas, depuis ?

    Michel-Edouard : "Si j'enlève mon pull, par exemple, je vais rajeunir de cinq ans."

    Ah, le pull tricoté par maman ! Mais oui, en dehors du rajeunissement promis, s'il te plaît, oui, enlève-le ce pull, mais vite, fais dégager... Et casse-toi aussi tant que t'y es... Loin, loin, so far, so good... Tu... parles pas anglais ? Zut.

    Damien : "J'ai de l'admirance pour elle."

    On se calme, ça existe, c'est de l'ancien français. Et des fois, à la campagne, on le sait pas que le temps a passé et que certains mots sont devenus... rances. Mais Boris Vian n'aurait pas démenti ce très joli mix de attirance et admiration, certainement. Des fois, vaut mieux du rance qu'une pauvre ration... (Un je-ne-sais-quoi nous susurre qu'elle va mettre du temps à passer, allez... Vous pouvez y arriver...)

    Elodie : "J'ai trouvé le point G, le point grattouille"

    Ah bon ? T'es comme ça, toi, Lolo ? Ça te donne du plaisir quand on te grattouille le point G ? Bon, si tu le dis... Grattouiller, t'es sûre-sûre-sûre ? Bon, faudra qu'on teste, si tu le dis. Quoique, tout bien réfléchi, non, on va pas tester... On te croit sur parole...

    Ne sortez pas les fourches tout de suite, on le sait qu'ils ne sont qu'une poignée à se ridiculiser, que la majeure partie sont bigrement attachants, que les agriculteurs de notre beau pays sont loin de correspondre à ces clichés. Simplement, la télé et sa maudite façon de scénariser à tout va pointe du doigt (rien à voir avec la dernière citation) sur les cas extrêmes. Et nous, bougres d'imbéciles, c'est aussi ce qui nous fait marrer. Pitié, pitié, venez pas déverser trois tonnes de lisier devant mon domicile, demain matin...

    Pardon ? L'adresse de PresseLib' ? Ah volontiers, alors c'est rue de... Hep, patron, je crois qu'on va ramasser un gros contrat pub, ça sent bon... Comment ça, on va ramasser autre chose qui sent nettement moins bon, et on n'est pas sortis du purin avec mes conneries ? Comment vous y allez !

    Mais bon, moi je dis ça, je dis rien...

    Gracianne Hastoy

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