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Dans les Landes, on modèle les chevaux de concours de demain

Fondées en 2007 par Cécilia Cazeneuve, les Écuries du Landran commencent petit à petit à se faire un nom dans l'équitation de très haut niveau. L'année dernière, 4 chevaux de l'élevage étaient aux Championnats de France, une première pour les écuries...
Camille Labrousse monte Harmany du Landran durant une épreuve de saut d'obstacle.
Camille Labrousse monte Harmany du Landran durant une épreuve de saut d'obstacle.
Photo : Écuries du Landran.
En une quinzaine d'années, les écuries ont bien évolué, mais toujours en conservant des valeurs fortes : le bien-être équin et une dimension responsable par l'intermédiaire des énergies renouvelables. Deux axes omniprésents dans les projets futurs...

Après plusieurs années à la gestion d'un magasin de textile pour hommes, Cécilia Cazeneuve décide de changer de vie, et de se lancer dans la création d'écuries. « Elle ne vient absolument pas de ce milieu, mais l'élevage c'est sa passion, c'est ce qu'elle voulait faire ! », raconte Clara Cazeneuve, sa fille, aujourd'hui responsable commerciale et développement de la structure.

Ainsi, en 2007, les Écuries du Landran voient le jour à Gamarde-les-Bains sur un terrain de 9 hectares. « Il y avait 8 boxes au départ. En 2010, 4 nouveaux sont arrivés. En 2013, nous avons créé un grand bâtiment pour y abriter notamment le manège pour faire suite à l'ouverture de notre centre équestre ». Tout récemment, une nouvelle carrière a été inaugurée, avec un revêtement de qualité. Aujourd'hui, le site s’étend donc sur 14 hectares, et loge près de 75 chevaux.

« Aux écuries, nous y faisons plusieurs choses. Il y a des cours collectifs et particuliers, pour tout le monde à partir de 5 ans, animés par Élise et Camille, accompagnées de Coralie une élève en formation. Nous proposons aussi une écurie de propriétaires pour héberger leurs chevaux. Mais l'activité principale reste l'élevage puis le commerce de nos chevaux », poursuit Clara Cazeneuve. « Nous avons 12 juments destinées à la reproduction, l'objectif étant de pouvoir faire naître des animaux de concours très performants ». En ce sens, en 2021, un partenariat a été signé avec les écuries Livio, très réputées (n°1 en France et n°12 mondial) et où Clara Cazeneuve perfectionne d'ailleurs ses talents de cavalière (niveau 2 étoiles, victorieuse en sélection internationale au CCI de Saumur 2022, etc.)

Une démarche qui commence à faire ses preuves, puisqu'en 2022, ce sont 4 chevaux landais qui étaient aux Championnats de France de jeunes chevaux, dans les trois catégories du concours. « C'était la première fois pour nous ! Et autre grande première, deux d'entre eux ont été vendus à l'étranger ! L'un en Chine et l'autre aux États-Unis. Ce sont des marchés très prisés, c'est très valorisant de savoir qu'on les intéresse ! ».

Clara Cazeneuve monte Dolce Gabana durant une épreuve de cross.
Photo : Écuries du Landran.

Pour continuer son développement et même viser plus haut, les Écuries du Landran souhaitent créer, dans les années à venir, un pôle d’entraînement et de valorisation pour des chevaux de sport très haut-de-gamme. « Ce projet repose autour de deux axes très importants pour nous. Le premier, c'est le bien-être équin. Ça nous tient à cœur car il ne faut surtout pas oublier que l'on a affaire à des animaux. Ici, nos chevaux ont beaucoup de place dehors et ils vivent à l'extérieur toute l'année ! Alors bien-sûr en fonction de la météo nous les rentrons aux écuries, mais sinon, ils sont dehors tous les jours ! »

Autre volet important, celui du respect de l'environnement. « Pour ce pôle, nous souhaitons recouvrir le bâtiment de panneaux photovoltaïques comme c'est déjà le cas sur le toit du manège et sur le toit de la maison de mes parents qui vivent sur le site », précise Clara Cazeneuve. « Nous souhaitons aussi intégrer une dimension de gestion de l'eau, comme nous l'avons fait sur la nouvelle carrière qui est entièrement drainée et qui bénéficie d'une cuve de 70 000 litres d'eau pluviale pour son arrosage ».

La création d'un tel pôle dans les Landes serait une première. Un projet novateur que Clara, sa maman Cécilia, et Camille Labrousse, l'une des 4 salariées des écuries et très bien classée sur le plan international (championnats d'Europe Juniors CEE 2017, classement 3 étoiles en 2022, etc), espèrent voir se concrétiser d'ici 2 ou 3 ans. « L'équipe est assez jeune, ça donne une belle dynamique aux écuries ! Nous arrivons avec toutes les ambitions de la terre, c'est génial ! », conclut Clara Cazeneuve qui souhaite ainsi pouvoir développer la dimension internationale des écuries, faire grandir le cheptel, et in fine, pouvoir participer à des concours professionnels internationaux avec ses propres chevaux...

Timothé Linard

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