Photo : Fripons.Laura Quidal est originaire de région parisienne. Après des études de comptabilité, elle se dirige vers le prêt-à-porter car consommatrice de mode et attiré par cet univers. Elle restera finalement une dizaine d'années dans ce secteur, avant d'avoir des envies d'ailleurs. « Je voulais ouvrir ma propre boutique, mais financièrement, c'était trop compliqué. Alors j'ai eu l'idée d'ouvrir une fripe, et d'y présenter des créateurs locaux. Mais là aussi les finances étaient un problème », commence-t-elle. Finalement, cette seconde idée, elle la décline en version web. Petit à petit, elle se met à créer elle-même, et aujourd’hui, c'est le cœur d'activité de Fripons.
« Je suis arrivé dans les Landes il y a 2 ans. J'avais envie d'une vie plus calme que la région parisienne, je ne m'y retrouvais plus. Je connaissais la région parce que je venais souvent en vacances quand j'étais plus jeune, et de la famille s'est installée ici ». Ses valises posées à Vieux-Boucau, c'est à Anglet qu'elle apprend les bases de la fabrication textile, afin de créer Fripons en juin 2022.
COUP DE POUCE
« Je n'utilise que du tissu de récupération, de seconde main. Soit je vais le chiner moi-même, dans un rayon d'une ou deux heures autour de chez moi, dans des associations ou des recycleries, soit je reçois des dons ». La première méthode représente environ 95% de la matière première utilisée par Laura Quidal. « Je reste ouvert aux dons de tissus si les gens en ont ! ». D'ailleurs, vaut mieux trop que pas assez, puisque les surplus que la créatrice n'utilise pas sont eux-mêmes donnés à des associations locales.
Grâce à cette matière première, la créatrice réalise ainsi des accessoires du quotidien : cabas, totes bags, chouchous, pochettes, porte-monnaie, housses, bananes. « Je propose d'ailleurs de la personnalisation sur les bananes. Je sais que les gens aiment bien choisir quel tissu ils souhaitent sur l'extérieur, à l'intérieur, la couleur de la sangle, etc. ». Pas de vêtements sur le site Fripons, un choix de la créatrice. « Je ne suis pas couturière, et fabriquer des vêtements, ça s'apprend ! C'est une toute autre façon de faire. Cela prend plus de temps aussi. Je ne me ferme pas à le faire à l'avenir, mais ce n'est pas mon projet principal ».
Seule, elle réalise donc ses créations à la main (et à la machine à coudre), chez elle. « Chaque pièce c'est plusieurs heures de travail. Cela me prend beaucoup de temps, mais je ne me plains pas, c'est la preuve que ça fonctionne ! », relativise Laura Quidal qui peut compter sur une clientèle très locale, puisque majoritairement sur la côte, au Pays basque, et en Aquitaine. « Mes créations sont en vente sur internet, et dans plusieurs boutiques locales, à Vieux-Boucau, Hossegor, Capbreton et Bayonne, dans des friperies ou des boutiques de créateurs. Mais j'ai envie de grandir ! »
AUTRE COUP DE POUCE
Ainsi, Laura Quidal aimerait trouver des boutiques, dans le Sud-Ouest, en Aquitaine, ou même ailleurs en France, pour développer son réseau. « L'idéal serait de trouver des commerçants qui partagent mon univers et mes valeurs. Mais trouver des boutiques partenaires, c'est le plus dur du travail ! », concède-t-elle.
« Cela me permettrait de faire grandir mon activité, et de pouvoir me verser un salaire. Aujourd’hui, c'est mon objectif principal. Même si c'est mon activité principale, c'est encore trop irrégulier pour que je puisse en vivre », conclut Laura Quidal. Le développement passera sûrement aussi par la création de nouvelles pièces, en fonction des tissus de la créatrice, et surtout, de ses idées...
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