Ah, le pays de la taïga, sa capitale Helsinki, le sauna et la mythologie, le premier pays à avoir donné le droit de vote aux femmes, le « Karjalanpiirakka » ou pâtisserie traditionnelle… C’est tout ? On fait les bagages et on repart ? Tatata, hors de question de rentrer à la maison sans rapporter quelques souvenirs, en forme d’expressions finnoises (oui, les habitants sont les Finlandais, en un mot, qu’on ne s’énerve pas du côté de Dax ou Mont-de-Marsan, mais lorsqu’on parle de la langue, on évoque alors le finnois, et toc !).
Kuin perseeseen ammuttu karhu
Etre comme un ours qui s’est fait tirer dans le cul. Pas besoin de faire un dessin, vous imaginez bien que nounours, avec son arrière-train version passoire à la carabine n’est pas foncièrement de bonne humeur. Si vous doutez de la pertinence de cette expression, essayez donc de tirer dans le cul d’un ours, et on verra s’il vous paye un café…
Olla pihalla kuin lumiukko
L’équivalent français serait « celui qui est resté au fond du car », genre qui est à l’ouest, qui ne sait absolument pas ce qui se passe. Littéralement, ça signifie « Être comme un bonhomme de neige dans le jardin » et pour le coup, on trouve l’expression vraiment appropriée… Parce que tu me citeras un seul bonhomme de neige, au fond du jardin, branché sur BFM, et qui est au jus de l’élection de Donald Trump… Si tu me le trouves, je te paye du Karjalanpiirakka, hein…
Kadota kuin pieru Saharaan
Disparaître comme un pet dans le Sahara. Ou sans laisser de trace, en fait. Ah ouais, vous doutez du bienfondé de cette expression ? Ben filez au Sahara, et au retour, vous nous raconterez si vous avez souvent entendu demander : « C’est moi ou quelqu’un a pété ? » Le dromadaire qui vous accompagne compte pour du beurre, bien entendu.
Viedä saunan taakse
Je vais t’emmener derrière le sauna. Non, non, non, on ne s’émoustille pas, la proposition n’a rien de sexuel, genre « je vais te montrer mon pic à glace et tu me feras visiter ton igloo », non ! Cela signifie « je vais te tuer ». Un sens empreint de culture et d’histoire, même si ça ne saute pas aux yeux, puisque dans la tradition, le sauna était installé loin de la zone habitée, dans l’arrière-cour. Style « coupe-gorge ». Le sauna, en Finlande, c’est un peu le 9.1 français, l’Essonne (Essonne, sauna, on comprend mieux !). Trembleeeeeeeeeeeeeee…
Juosten kustu
Concis, précis, et beaucoup plus joli que notre raciste « c’est du travail d’arabe ». La traduction littérale dit « Ça a été pissé en courant », bâclé en somme. Pour te faire une idée, tu visualises juste le mec qui pisse en courant, qui en met partout, et qui ensuite, sent le pipi. Ah, c’est chicos, vraiment…
Menneen talven lumia
À mi-chemin entre l’après-rasage masculin et la formule magique d’Harry Potter, mais non ! Cette jolie expression signifie « c’est de la neige de l’hiver dernier », ce qui est autrement plus classe que « old », « hors d’âge », « suranné », « obsolète ». Par exemple, on te parlait la semaine dernière du coréen Gangnam Style (il paraît que ça a bien dansé dans les entreprises du Sud-Ouest, lundi dernier !), ben ça c’est au moins de la neige du quaternaire, au moins… (si l’image n’est pas assez parlante, préférez « Gangnam Style, c’est aussi vieux que ta mère qui, quand elle pète, fait de la poussière », ok on sort…)
Kuin täi tervassa
Comme un pou dans le goudron. À savoir que ça avance trèssssss lentement. Inutile d’enduire la tête de vos rejetons de goudron, certes les poux ne galoperont plus dans leur douce chevelure, mais on doute de l’efficacité de la méthode… Hum…Et on vous prévient, à la Rédac’ du « Je dis ça, je dis rien », on a une assurance en béton pour les « ceusses qui seraient pas 100% satisfaits jamais remboursés des techniques hastoyiennes ! », alors hein !
Kusta hunajaa
T’es ultra heureux, en extase, alors « tu pisses du miel » ! Et après, on n’est pas toubibs, mais tel qu’on te connaît, tu viendras rejoindre le club des Tamalous pour te plaindre de ton diabète, ça va, on nous la fait plus !
Painaa kuin synti
L’équivalent français de « ça pèse un âne mort ». En fait, « Peser comme le péché ». Ce qu’on trouve hachement plus approprié quand on ramène Marcel après une grosse cuite.
- Il pèse un âne mort, ce con d’Marcel…
Et philosophiquement, répondre d’un ton docte…
- Le prix du péché, mon Êtienne, le prix du péché…
Koira haudattuna
Il y a un chien enterré. Beaucoup moins joli que notre expression française « il y a anguille sous roche », dont nous préférons encore l’adaptation basque « il y a pibale sous le rocher », ou notre expression chouchoute : « il y a pied dans la chaussette » !
Enfin bon, sanon että, sanon mitään (là, ça la pète ! Si, si, vous pouvez vérifier au cas où vous seriez aussi sceptiques que la fosse, ça veut bien dire « je dis ça, je dis rien »)
Gracielhinnä Hastoykinnen
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