Alors que la candidate du Front National a failli l’emporter dans l’élection législative du Doubs, hier le Parisien-Aujourd'hui en France a publié un sondage confirmant la forte impopularité du président de la République, malgré "l’embellie" constatée après les évènements tragiques de janvier.
A quelques semaines des élections départementales (22 et 29 mars), cette situation montre tout le chemin qu’il reste à parcourir aux politiques pour retrouver leur crédibilité auprès des Français. L'inquiétude monte à gauche comme à droite et au centre.
Ce qu’il faut savoir…
Pour les socialistes comme pour l’UMP et l’UDI, les élections du Doubs sonnent comme un sévère avertissement.
Dans un fief de gauche, où les socialistes gagnaient habituellement avec plus de 60% des voix face à la droite, Frédéric Barbier, ancien suppléant de Pierre Moscovici, ne l’a emporté que d’une courte tête, malgré le soutien de nombreux ténors de tous bords.
Le PS a donc gardé son siège, mais avec seulement 51,5 % des voix face à une candidate du Front national, Sophie Montel, totalement inconnue.
On peut imaginer que le Front National est parti pour faire une percée spectaculaire lors du prochain scrutin départemental des 22 et 29 mars prochains.
Si l’on en croit l’institut Odoxa, les résultats du sondage publié hier par le Parisien-Aujourd'hui en France sont sans appel. L’enquête réalisée après la conférence de presse de François Hollande, de jeudi dernier, montre toujours une grande défiance des Français vis à vis du président de la République.
« Certes, les résultats sont un peu moins mauvais que lors de la dernière enquête Odoxa pour notre journal en juillet. Mais les critiques sont toujours virulentes. 65% des personnes interrogées ont une mauvaise opinion de lui (76% en juillet) et 67% jugent qu'il est un mauvais président (77% en juillet). Au point qu'il en arrive à faire regretter Nicolas Sarkozy ! 56% des Français jugent qu'il est « moins bon Président » que ne l’était son prédécesseur », souligne le quotidien national.
« Le président reste incroyablement faible sur tous les attributs de la présidentialité », analyse Gaël Sliman, président d'Odoxa. Si la majorité des sondés le trouvent sympathique (54%) et pensent qu'il a des convictions profondes (49%), en revanche, il le jugent ni courageux (58%), ni capable de prendre les décisions qui s'imposent (61%), ni compétent (67%), ni qu'il sait où il va (73%), ni dynamique (78%) et encore moins charismatique (81%).
Cependant, « son retour en grâce auprès du peuple de gauche se confirme », souligne Odoxa. Ainsi, 69% des sympathisants de gauche ont une bonne opinion, même si 62% trouvent qu'il n'est pas assez à gauche.
Concernant l'emploi, priorité de son quinquennat, 81% des personnes interrogées estiment qu'il ne parviendra pas à inverser la courbe du chômage d'ici à 2017.
« C’est bien cela le grand échec de sa conférence de presse. A trop vouloir investir les territoires régaliens de la lutte contre le terrorisme, du service civique, de l’international, le président en a – presque – oublié l’emploi », insiste le président d'Odoxa.
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