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Le Pic du Midi bientôt au patrimoine mondial de l’Humanité

Comme nous en avons déjà parlé, le site bigourdan a lancé sa candidature depuis 10 ans pour décrocher son inscription par l’Unesco.
Le Pic du Midi bientôt au patrimoine mondial de l’Humanité
En avril dernier, le Comité français du patrimoine mondial (CFPM) reconnaissait la valeur universelle exceptionnelle du premier et plus ancien observatoire de haute montagne du monde encore en activité.
Luc Perrot

Cette candidature est le fruit d’un travail commun entre l’observatoire, rattaché à l’université Toulouse III Paul Sabatier, et le syndicat mixte de valorisation touristique du Pic du Midi. En octobre 2022, l’État français offrait une première reconnaissance officielle en inscrivant le Pic du Midi et son observatoire sur sa liste indicative lançant ainsi la phase active. 

Fondé en 1878, le Pic du Midi mène des observations sans discontinuer depuis plus de 150 ans. Sa position en haute montagne permet à de nombreux scientifiques de réaliser des avancées et découvertes grâce à sa situation exceptionnelle : météorologie, astronomie, botanique, atmosphère, etc. Aujourd’hui, il est également devenu sentinelle de l’environnement, étudiant l’effet des activités humaines sur la biosphère.

Entre science et tourisme…

L’origine et le caractère pionnier de l’observatoire trouvent leur explication dans le mouvement de convergence entre la science et le tourisme au milieu du XIXème siècle. À cette époque, une partie de la haute société européenne se rend en villégiature au pied du Pic du Midi pour y prendre les eaux. C’est dans ce foisonnement de salons savants et culturels que naît le projet d’observatoire, dont la station du col de Sencours en 1851 constitue le premier acte et la synthèse : créer une hôtellerie et accueillir du public pour financer l’observatoire.
 
Menacé à plusieurs reprises dans son histoire, l’observatoire a toujours échappé à la fermeture grâce à une mobilisation des différentes communautés. L’État, l'université Toulouse III Paul Sabatier et les collectivités locales décident alors de positionner le tourisme au cœur du fonctionnement du site pour permettre le maintien de l’activité scientifique. Cette stratégie nourrit une vision plus vaste : faire du Pic du Midi et de son observatoire les vecteurs d’un développement territorial nouveau.
 
La vitalité du site est une source de mobilisation de tout un territoire et d’une communauté humaine qui s’identifie à ce phare, devenu bien plus qu’une simple montagne. Il est aussi l’emblème de la Réserve Internationale de Ciel Etoilé. Le Pic du Midi et son observatoire représentent une idée : une œuvre universelle née du rapport téméraire de l’Humanité avec la montagne.

Un projet de développement local…

Un classement au patrimoine mondial permettrait de garantir l’activité et l’avenir de ce site, de ne jamais voir revenir les menaces de fermeture, de préserver et transmettre sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) au plus grand nombre et de passer le relais à la prochaine génération.
 
Depuis plusieurs années, l’Unesco a fait évoluer les orientations du patrimoine mondial. Une candidature doit désormais être l’occasion de construire un projet de développement local et durable avec les acteurs de proximité et leurs territoires.
 
Ainsi, le GIP du Pic du Midi facilitera une mobilisation élargie et la coordination des acteurs locaux pour la construction d’un projet partagé et fédérateur, porté par une identité forte. Ce projet permettra aux territoires environnants le Pic du Midi de se préparer et de s’organiser pour exprimer pleinement le potentiel d’une inscription au patrimoine mondial tout en anticipant les questions et évolutions inhérentes à cet évènement.
 
Les candidats doivent dans le même temps construire l’organisation et garantir les moyens qui assureront, sur le long terme, la gestion du bien et son projet de développement durable.
 
Informations sur le Pic du Midi, cliquez ici

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