Le Stade Français n’a pas tremblé et retrouve le Bouclier de Brennus, 8 ans après. En lever de rideau au Stade de France, la sélection du Béarn a remporté la Coupe de la Fédération. Découvrez les réactions. Une nouvelle pluie de stars arrive sur le Top 14.
Fabien Pelous rejoint le staff toulousain, alors que le Bayonnais Vincent Etcheto est remercié par Bordeaux.
Ce lundi, les moins de 20 ans jouent la demi-finale de la Coupe du Monde contre les jeunes All-Black. Cette nouvelle génération très prometteuse pourrait bien venir titiller le XV de France la saison prochaine.
Le conseil de surveillance de l’Aviron Bayonnais a approuvé le rapprochement avec Biarritz. Il faut maintenant convaincre l’association qui porte l’affiliation à la FFR. Tout devra être bouclé avant le 4 juillet.
Le centre Charles Malet, originaire de Biarritz, a été prêté par Lyon à Mont-de-Marsan.
Stade Français-Clermont (12-6)
Les Parisiens ont confirmé leur belle fin de saison en décrochant le Bouclier de Brennus, face à des Auvergnats qui ont une nouvelle fois échoué en finale (11 défaites sur 12 finales). Huit ans après, le Stade Français retrouve le titre de champion de France, grâce notamment au talent de leur manager, Gonzalo Quesada.
C’est la victoire d’un état d’esprit remarquable qui fait la réputation du rugby, mais aussi d’une formation qui a fait éclore de nombreux talents.
Avec 14 titres, le Stade Français conforte sa deuxième place derrière le Stade Toulousain (19 titres). Il devance Béziers (11), Bordeaux-Bègles (9), Agen et Lourdes (8) et Perpignan (7).
Une constellation de stars en Top 14
La prochaine saison s’annonce spectaculaire avec un nouvel arrivage de stars mondiales dans le Top 14. Avec 5 All-Black : Dan Carter (Racing), Ma’a Nonu (Toulon), Conrad Smith et Colin Slade (Pau), Piri Weepu (Oyonnax). Mais aussi, 3 internationaux australiens : Quade Cooper (Toulon), Adam Ashley-Cooper et Sekope Kepu (Bordeaux). On pourra aussi voir l’Irlandais Paul O’Connell (Toulon) et l’Anglais David Strettle (Clermont).
Une saison qui sera fortement perturbée par la Coupe du Monde en Angleterre, qui privera les clubs de leurs internationaux sélectionnés.
Pelous, directeur sportif du Stade Toulousain
L’ancien capitaine du XV de France et recordman de sélections (118) avec les Bleus revient à Toulouse. Il aura à ses côtés : Ugo Mola (entraîneur principal), William Servat (entraîneur des avants) et Jean-Baptiste Elissalde (entraîneur des arrières).
Fabien Pelous (41 ans) dirige l'équipe de France des moins de 20 ans, qui vient de se qualifier en demi-finale de la Coupe du monde en Italie.
Vincent Etcheto licencié par Bordeaux
Le Bayonnais, entraîneur des lignes arrières de l’UBB, a été licencié par le club alors qu’il lui restait encore une année de contrat. Vincent Etcheto (46 ans) a participé à l’aventure qui a permis à Bordeaux de retrouver l’élite (2011) puis de s’y installer solidement.
Les Bleuets en demie du Mondial face à la Nouvelle-Zélande, ce lundi
L’équipe de France des moins de 20 ans, dirigée par Fabien Pelous, a réalisé un superbe exploit en battant l’Angleterre, double championne du Monde (30-18).
Les Bleuets joueront ce lundi (18h30, Eurosport) une place en finale du Mondial italien contre les Néo-Zélandais. L’autre demi-finale opposera l’Afrique du Sud et l’Angleterre.
Le XV de départ : Ramos – Pilati, Penaud, Roudil, Blanc - (o) Méret, (m) Méric - Sanconnié, Bachelier (cap), Macalou - Tanguy, Labouteley - Castet, Marchand, Estorge
Les remplaçants : Chat, Paiva, Bethune, Delannoy, Cancoriet, Doubrere, Fortunel, Bonneval
Bayonne-Biarritz, la décision aux amateurs
Après l’approbation du projet de rapprochement par les conseils de surveillance du Biarritz Olympique et de l’Aviron Bayonnais, la décision est entre les mains de l’association Aviron Bayonnais rugby amateur.
En effet, c’est elle qui détient l’affiliation à la FFR permettant de disputer le championnat. Elle votera le 26 juin pour ou contre le rapprochement. La pression sera particulièrement forte d’ici là, avec d’un côté les actionnaires et partenaires largement favorables, et de l’autre les clubs de supporters farouchement opposés.
Ces derniers ont encore manifesté samedi contre le projet. Ils étaient environ 900 devant la Mairie de Bayonne
Béarn-Provence (19-13)
En lever de rideau de la finale du Top 14, la sélection du Béarn a remporté la Coupe de la Fédération au Stade de France, grâce à un essai de Jean-Baptiste Lesbats et 14 points au pied de Patxi Ascery.
Le pari est gagné, le plus petit Comité de rugby avec une forte assise oloronaise a fait tomber les favoris forts de leurs nombreux Aixois.
Bien emmenés par leur N°9, Jean-François Cruzalèbes, et l’intenable ailier Nicolas Fourtine, les Béarnais ont su accélérer à partir de la 50e minute pour prendre définitivement la mesure des provençaux.
Les joueurs qui ont participé à la victoire au Stade de France
- Aléo, Amans, Berhabe, Casassus, Chabat, Cruzalèbes, Fourtine, Monto, Pénigaud, Pouyenne, Séré-Peyrigain, Tauzin (Oloron)
- Dany, Lebréquier, Lesbats B, Lesbats JB, Lafourcade-Rigail et Séradin (Morlaàs)
- Montois et Raffault (Mauléon),
- Sanchou (Pont Long), Arroyo (USEP) et Ascery (Navarrenx)
Serge Raballo (président du comité du Béarn) : « C'est une histoire qui a commencé il y a maintenant 9 mois. Nous avons mis tous les ingrédients pour prendre du plaisir, à savoir avoir la possibilité de récupérer tous les joueurs que l'on voulait et choisir les entraîneurs qui étaient capables de mener l'aventure. Dès le premier entraînement, on s'était promis de terminer la saison au Stade de France. On a eu des difficultés pour battre les équipes, c'est vrai. Mais finalement, ce matin en partant, on s'est dit, on y est, on ne peut pas partir sans rien. C'est une aventure humaine extraordinaire, avec des jeunes de top niveau, qui se sont bien comportés, qui sont polis, qui représentent les valeurs du rugby. C'est ça qui nous rend fier ce soir. »
Philippe Saux (manager du Béarn) : « Ce n'est pas une sélection qui a gagné ce soir, c'est une équipe. Les gars ont accepté de travailler pendant un mois et demi avant cette finale. Ils ont accepté de se retrouver pour deux entraînements par semaine, mardi et jeudi, et on a énormément travaillé. Ce résultat, ce n'est pas le fait du hasard. Je crois que ça s'est vu dans le jeu. On avait une équipe qui a présenté un jeu, aussi bien sur le plan défensif qu'offensif. Le jeu était en place, face à une très bonne équipe de Provence. »
Jean-Michel Tauzin (capitaine du Béarn) : « C'est une victoire magique, dans un stade magique. C'est une rencontre unique pour nous, car il n'est pas dit qu'on y revienne. C'est la victoire d'un groupe de potes. Nous, en club, on a tous été éliminés il y a un mois et demi. Quand tous les autres étaient au repos, on continuait à s'entraîner. Mais on savait qu'il y avait la cerise sur le gâteau au bout. On a été hyper complet, très fort mentalement. Et ce sont les 23 joueurs qui sont vainqueurs ce soir, avec des remplaçants qui nous ont fait avancer et gagner sur la fin. C'est énorme. Physiquement, il nous rendaient des kilos, mais on était un peu plus en place qu'eux. Ça a fait la différence. (Concernant le carton rouge) Personne ne voulait rien lâcher, tout le monde avait sa fierté. C'est eux qui ont dégoupillés les premiers. Connaissant notre équipe, ça aurait pu être nous. Mais le carton rouge qu'a sorti l'arbitre, ça nous a bien aidé. »
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