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    Publié le Mis à jour le

    Je dis ça je dis rien...

    Les vacances expliquées aux Nuls !

    Le grand rush, les vacances. Ça y est, on y arrive enfin. Un dicton espagnol parlant de météo, dit "Madrid, diez meses de invierno, dos meses de infierno" ("Madrid, dix mois d'hiver, deux mois d'enfer").

    En France, quand on parle vacances, ça pourrait ressembler à ça, une longue attente hivernale de dix mois, et deux mois d'effervescence en guise d'enfer. Quelque chose change dans l'atmosphère, les gens sont plus légers, plus joyeux, c'est parti. Et au retour, en septembre, on se racontera ses vacances.

    C'est là que ça peut se compliquer. Car saurez-vous vraiment décrypter les récits de vos chers collègues ? Le sens caché de certaines assertions de madame Michu ? Pas de panique. La Toy est là qui a préparé votre guide de traduction des compte-rendu de vacances, pour ne plus vous laisser abuser.

    Et puis, sait-on jamais, que vos propres vacances soient foirées, voilà comment vous en sortir...

    1 - Non et puis c'est toujours bien de passer du temps avec ses gosses...

    
Ce qu'il faut comprendre :

    J'ai vécu un enfer, Timothée a vomi dans la Punto de location ; on a perdu Sacha dans Istanbul pendant 3 heures. Ils ont hurlé qu'ils ne nous connaissaient pas devant les douaniers, et on s'est retrouvés en taule pendant trois jours. Je suis à bout. Je te les donne si tu veux.

    2 - On n'a pas eu un super temps mais on s'est bien reposés...


    Ce qu'il faut comprendre :

    Il a plu sans discontinuer pendant 10 jours, je suis tombé malade et j'ai regardé le Tour de France dans mon lit en mouchant, mouchant, mouchant. Ça m'a coûté une blinde en Kleenex. Ne me demande rien sur les lieux, je n'ai rien vu !

    3 - Oh c'est différent là-bas, c'est une autre culture tu sais...

    Ce qu'il faut comprendre :

    J'ai pas réussi à biter un seul mot de tout le séjour et j'ai choppé la courante en mangeant local. Jamais j'y remets les pieds dans leur pays à la con. Des sauvages !

    4 - J'ai pas fait grand chose en fait, je suis allé voir des potes en Bretagne quelques jours...


    Ce qu'il faut comprendre :

    Je n'ai pas d'amis. Du tout. Je suis très seul. Tu fais un truc ce soir ?

    5 - La campagne ça fait un bien fou, déconnecter un peu, oublier son téléphone...


    Ce qu'il faut comprendre :

    J'ai eu des sueurs froides mon pote, pas de 3G, pas de Wifi, impossible de consulter Twitter sauf une fois au supermarché. Facebook, impossible. Instagram, ils n'en ont jamais entendu parler. Plus jamais tu m'entends, PLUS JAMAIS.

    6 - On a fait quelques musées ouais, mais tu sais on était surtout là pour se reposer...


    Ce qu'il faut comprendre :

    On est restés dix jours enfermés dans l'hôtel à faire des allers-retours au bar de la piscine pour optimiser notre bracelet all-inclusive. On a pris cinq kilos.

    7 - Je te promets j'étais cramée, mais là j'ai tout perdu...


    Ce qu'il faut comprendre :

    J'ai vaguement rougi deux jours, en pleine mutation épidermique version langoustine, puis pelé comme... enfin pelé, et me revoilà blanche, prête à servir de mannequin chez Aspro. Comme d'habitude.

    8 - Non mais tu vois quand tu dors chez l'habitant ce qui est cool c'est la proximité à la culture quoi...


    Ce qu'il faut comprendre :

    Le chien de la vieille a bouffé puis vomi mon passeport, en plus elle dormait dans la chambre juste à côté, on n'a pas pu faire de câlin une seule fois de tout le séjour.

    9 - Je suis pas parti, mais j'ai vraiment super bien déconnecté. C'est important de savoir se ménager des petits moments pour soi...


    Ce qu'il faut comprendre :

    J'ai checké mes mails tous les matins et travaillé sur le dossier Meynard pendant 15 jours sans même me boire un chti apéro. Je suis limite nervous-breakdown-burnouté. Ce boulot me tuera, tu le sais, ça ? Non, non, ne réagis surtout pas, laisse-moi mourir, tout le monde s'en fout, façon !

    10 - On est parti en famille dans le Limousin. Ça change un peu. En France on a tout sous le nez, pas besoin d'aller à l'autre bout du monde...


    Ce qu'il faut comprendre :

    Je suis officiellement en banqueroute. J'ai joué la maison sur Party-Poker et j'ai perdu avec une putain de double paire par les as. J'ai même joué le livret A des gamins. Je me dégoûte. T'aurais pas un ticket resto à me filer ?

    Ne vous laissez plus avoir, faites comme nous : dé-cryp-tez. Bonnes vacances quand même.

    Mais bon, moi je dis ça, je dis rien.

    Gracianne Hastoy

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