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Lur Berri résiste et s'adapte malgré la crise économique et sanitaire

Le groupe coopératif d’Aïcirits a du faire face en 2022 et 2023 à des conditions climatiques difficiles, à l'inflation, à la 5e épizootie d'influenza aviaire et tout récemment à la Maladie Hémorragique Épizootique
Frédéric Hialé, directeur général, et Éric Narbaïs-Jauréguy, président de Lur Berri
Lur Berri DR
Le chiffre d'affaires de l'exercice 2022/2023 reste en hausse, la coopérative capitalise sur ses différentes filières agricoles et adapte ses filiales agroalimentaires
Un agriculteur au Pays basque
Lur Berri DR

La coopérative Lur Berri qui compte pas moins de 5 100 agriculteurs et 4 720 salariés aura essuyé, durant l'exercice 2022/2023, de fortes perturbations qui n'auront pas pour autant empêché une hausse de son chiffre d'affaire de 6,6%. Ainsi, sur les pôles agricoles, distribution et agroalimentaire, toutes filiales confondues, la coopérative affiche 1,397 milliards d'euros en 2022/2023.

Un bilan positif malgré tout

Une chose est sûre, ce ne sont pas les actualités économiques, sanitaires ou météorologiques qui auront aidé Lur Berri à sortir son épingle du jeu. En effet, si l'on détaille le listing des événements qui ont pu impacter la coopérative, tirer un bilan positif sur une période aussi perturbée dans tous les domaines, relève d'une réactivité et d'une gestion sacrément maîtrisée.

Les différents impondérables auxquels Lur Berri a du faire face durant cet exercice sont nombreux. A commencer par l'inflation qui a démarré en 2022 et qui se poursuit aujourd'hui encore. Selon la coopérative, elle « a impacté les charges de la plupart des activités du Groupe : financement du stock de céréales et de fertilisants, coût des énergies, du transport et de la masse salariale. » C'est d'ailleurs la filiale Labeyrie Fine Foods qui a le plus subi l'inflation.

Un autre événement, loin d'être négligeable pour le monde de l'agriculture, est venu mettre son grain de sel dans les productions végétales. En effet, les conditions météorologiques subies l'été dernier, à savoir une longue sécheresse suivie des fortes précipitations de ces dernières semaines ont pénalisé « fortement les rendements de l’ensemble des productions végétales. »

Un troupeau de bovins en montagne
Lur Berri DR

Côté sanitaire, Lur Berri n'a pas non plus été épargné puisque la 5e épizootie d'influenza de l'hiver et du printemps dernier ainsi que l'apparition de la Maladie Hémorragique Épizootique (MHE) en septembre dernier ont joué les troubles-fêtes. Là encore, la coopérative a du, pour la grippe aviaire, s'adapter : « la filière Lur Berri - Labeyrie a fait preuve de résilience, pour pallier le manque de canetons et sécuriser ses volumes, elle s’est à nouveau orientée vers la production de canes. » De nombreux élevages ont été touchés par la MHE et pour faire face, « Lur Berri accompagne ses adhérents dans la prévention avec des méthodes de biosécurité renforcée. »

Adaptation pour Labeyrie et Arcadie Viandes

Parmi les hausses les plus importantes observées lors de cet exercice 2022/2023, les filières animales sortent du lot, notamment les bovins et les volailles. En effet, « la filière ovine affiche des volumes en hausse avec +27%, grâce notamment à de nouveaux éleveurs apporteurs. »

Concernant les poulets, c'est Lurali (Nutrition animale) qui affiche une augmentation de 8,6% avec une forte hausse des volumes de poulets du quotidien et fermiers. « De plus, les volumes de l’activité Pédefer augmentent de +22% en ovins et bovins lait. La gamme d’aliments mash bovins viande connaît un fort développement (+54%). »

Du côté du pôle agroalimentaire, les actualités notables concerne plus particulièrement Labeyrie Fine Foods et Arcadie Viandes. Pour Labeyrie, une réorganisation complète a été opérée en regroupant l'ensemble des activités de son secteur. D'autre part, le groupe actualise sa stratégie en allant vers une alimentation plus « durable » et par déclinaison confirme sa volonté d'avancer « sur le socle stratégique de sa politique RSE. »

En marge de la consolidation de son chiffre d'affaire et l'adaptation de ses deux filiales agroalimentaires, Lur Berri développe ses compétences en formation ainsi que sa plateforme digitale. En effet, « la coopérative développe une politique de formation pour faire progresser ses collaborateurs et répondre aux besoins des agriculteurs. » Quant à ExtraBerri, cet outil digital accompagne au quotidien les agriculteurs « apportant aux utilisateurs une vision complète de leurs activités et des services proposés par la coopérative. »


Sébastien Soumagnas

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