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1500 COUPS DE POUCELa Maison Ane Apurna a fait du lait d'ânesse le secret de ses cosmétiques...

Installée à Saugnac-et-Cambran, tout proche de Dax, Maëva Grangé élève une quinzaine d'ânes des Pyrénées. Elle en récolte du lait, qu'elle transforme en des savons solides et crèmes hydratantes...
Maéva Grangé avec l'une de ses ânesses.Photo : Maison Ane Apurna.
À travers son activité, Maëva Grangé souhaite d'une part protéger l'âne des Pyrénées, qui est une race menacée, mais aussi et surtout agir à son échelle pour des méthodes de consommation plus responsables. Ainsi, toute son activité peut être certifiée bio...

Issue d'études en commerce, marketing, et communication, Maëva Grangé ne se prédestinait pas à devenir éleveuse asine « J'étais tout à fait épanouie dans l'entreprise dans laquelle je travaillais. Mais quand la retraite de mes parents est devenue concrète, j'ai commencé à me poser des questions », explique celle qui a grandi dans une famille d'éleveurs bovins et asins. « Petit à petit, je me suis rendu compte que j'avais envie de reprendre une partie de l'activité. L'élevage bovin ne m'intéressait pas, c'est très difficile, mais en ayant grandi avec les ânes, j'avais un attachement pour cet animal, alors j'ai voulu me lancer là-dedans ».

Avec son conjoint Bastien, Maëva Grangé se lance donc à la recherche d'un terrain pour y démarrer son activité. Le couple trouve son bonheur à Saugnac-et-Cambran, non loin de Dax. « C'était parfait, mon conjoint travaillant sur Dax. Mais il a fallu réhabiliter l'endroit, puisqu'il n'était pas prêt à accueillir un élevage. Et puis nous voulions que les terres soient labellisées bio pour que nos produits puissent l'être aussi ». Quelques travaux plus tard, la Maison Ane Apurna était prête à voir le jour. « L'exploitation de mes parents est dans les Hautes-Pyrénées. J'ai récupéré une quinzaine d'ânesses, et à peu près autant sont restées là-bas ».

L'idée de fabriquer des cosmétiques est arrivée en suivant. « Nous faisions déjà attention à notre consommation de cosmétiques. Nous étions aussi au courant des vertus du lait d'ânesse, et grâce à cet élevage, nous avions l'occasion de faire nos propres produits. Et ça me tenait à cœur de les réaliser sur place ». Ainsi, Maëva Grangé se forme, notamment à la saponification à froid, qui permet ainsi de respecter les ingrédients utilisés dans ses productions, et d'en conserver les vertus. « J'utilise de l'huile d'olive, de l'huile de coco, du beurre de karité, des huiles essentielles, et bien évidemment du lait d'ânesse ». Tout est issu de l'agriculture biologique, bien qu'aucun label ne soit pour le moment apposé sur les produits Ane Apurna. « C'est l'un des projets de 2024 ! » assure la créatrice.

Photo : Maison Ane Apurna.

Dans son laboratoire, Maëva Grangé réalise donc trois formules de savons, qui portent chacune le nom de l'une de ses ânesses : Lutèce, Lhotse, et Iliade. Chacun des savons à ses propres vertus, mais tous partagent les nombreux avantages du lait d'ânesse : hydratant, bon pour la souplesse de la peau et ralentissant l'aspect de vieillissement, et rrégénération cellulaire en cas de sécheresse et rougeurs, soulage les personnes souffrant de psoriasis ou eczéma. « On dit du lait d'ânesse que c'est l'or blanc de la cosmétique car il a de nombreuses vertus mais également parce qu'il est rare : je trais manuellement et ne récolte qu'environ 1L par ânesse et par jour de traite seulement ».

Des propriétés d'autant plus présentes dans les produits Ane Apurna que ce ne sont pas moins de 30 % de lait d'ânesse qui sont intégrés dans la recette des savons solides. « En moyenne, dans le commerce, on retrouve entre 1 % et 10 % de lait. De mon côté, j'ai trouvé une formule que je pense idéale pour conserver un savon simple, dur, mais tout de même agréable et surtout efficace ». La Maison Ane Apurna propose aussi des crèmes et du lait pour le corps, réalisés avec un laboratoire landais situé à une trentaine de minutes de l'exploitation seulement.

COUPS DE POUCE

Lancée en 2021, l'activité trouve sa place localement et intègre quelques boutiques et autres épiceries fines. « Développer notre réseau de revendeurs, c'est un autre projet pour 2024. Je suis tout à fait ouverte à des propositions d'institut de beauté, d'autres boutiques, de magasins de producteurs, de pharmacies, etc. ». De quoi venir compléter un réseau déjà existant, en plus d'un site internet équipé d'un service de e-commerce, et d'achat à la ferme uniquement sur rendez-vous.

« Nous souhaiterions aussi développer les visites à la ferme. Aujourd'hui nous accueillons, tous les mois, des gens dans le cadre de visites gratuites. Cela leur permet de rencontrer les animaux, et de comprendre notre métier. C'est important pour nous, car cela nous permet de leur parler de l'âne des Pyrénées et de sa situation. On aimerait faire plus de rencontres, et même proposer des visites de groupes. Nous avons de quoi accueillir une cinquantaine de personnes, donc que ce soit des scolaires, des associations, ou autre, on est totalement ouvert à les accueillir sur place ».

De quoi donner aussi un peu de lumière sur la Maison Ane Apurna, sur ses produits actuels, et d'ici quelques années, sur ses produits futurs. « J'ai des projets, sûrement sur les trois prochaines années, car cela demande du temps et des moyens. Mais j'aimerai développer de nouvelles recettes de savons, et pourquoi pas un shampoing solide également ! ». En attendant, pour accompagner Maëva Grangé dans son aventure, nous vous invitons à relayer cet article auprès de vos contacts et via vos réseaux sociaux.

Plus d'informations sur le site de la Maison Ane Apurna

Photo : Maison Ane Apurna.

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