Amateurs de gros sons, de cuivres et de flonflons, tout autant que de belles musiques contemporaines, vous ne manquerez pas de diriger vos pas ce mercredi vers la salle Jéliote, afin d’assister au Concert de printemps, que l’Harmonie municipale offre traditionnellement la veille de l’Ascension. Focus sur cette institution oloronnaise, créée il y a 138 ans.
138 ans, cela nous mène à l’an 1876, quand un certain Graham Bell dépose un brevet sur le téléphone, quand à Sangatte on commence à forer un tunnel sous la Manche, quand l’oublié Jules Dufaure préside le gouvernement de la France. Cela fait dix-huit ans que le Second Empire a réuni Oloron, la ville vicomtale et Sainte-Marie-Legugnon, la ville épiscopale, qui furent rivales durant huit siècles.
Tout d’abord, l’Harmonie de la nouvelle commune se produit un peu partout, sur les places de la ville, avant de trouver refuge sous le kiosque du Jardin public, érigé en 1898 pour la recevoir. Sous Vichy, son directeur, Jules Bermi, se voit bombardé directeur de l’Harmonie de la Légion, ce qui lui vaut à la Libération d’être remplacé par René Ladousse, qui occupera la place durant 34 ans. C’est en 2001 que l’actuel directeur, Patrick N’Haux, en prend les rênes, puisant dans l’Ecole de musique des jeunes talents qui viennent apporter à l’Harmonie fraîcheur et créativité.
Au programme de ce mercredi : du classique avec Haynd, Albéniz ou Pachelbel (et son canon), ainsi que des musiques de films, dont « Les chariot de feu », « West Side Story » et même le « Carmina Burana » de Carl Orff.
Si vous loupez ce concert de printemps, des séances de rattrapage sont prévues avec les concerts d’été les 9, 14, 17 et 31 juillet. Seule exception à sa cohésion, l’ensemble se diluera pour la Fête de la musique, les musiciens s’éparpillant un peu partout, quoique une Harmonie réduite à neuf membres (sur une soixantaine) se produira sur l’axe Jardin public – rue Carrérot – place de Jaca.
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