Créée il y a 12 ans par Sandrine Cayol, cette compagnie de théâtre est née à la suite d’une réflexion sur la place du spectateur pendant une représentation. En effet, la spécialité de « 16 ans d’écart » est de l’immerger dans ces œuvres, en faisant de lui un public-acteur.
Cette nouvelle pièce, baptisée provisoirement Miroir Oh Miroir, s’éloigne donc des anciennes œuvres jouées par la troupe, qui aborde ici un thème sensible.
Trois parcours, trois destins
Pendant six mois, Sandrine Cayol a fréquenté un centre d’accueil pour les sans-abris. Elle a observé et écouté ces personnes raconter comment elles survivent et quels chemins elles ont empruntés. « Le public les voit mendier, ou bien dormir, mais dans ces centres, on voit une autre facette de leur personnalité, très humaine. On y joue aux cartes, on s’y repose, on y mange… Il y a de la joie malgré la dureté de leur condition ».
Ces observations et ces échanges sont le point de départ d'un travail d'écriture dramaturgique réalisé en collaboration avec le jeune écrivain Vincent Chevais. Toujours en cours de création, la pièce présentera trois destins complètement distincts qui se rencontrent dans un cadre intimiste, trois âges et trois façons de vivre la rue différemment.
Du 6 au 20 février, la Compagnie 16 ans d’écart débutera une résidence dans le Pays basque, à Saint-Jean-le-vieux. L’occasion pour elle de travailler sur la forme de la pièce. La troupe jouera probablement son spectacle en sortie de résidence à la salle culturelle Lutxiborda au cours de cette période, si les conditions sanitaires le permettent.
Photos : Compagnie 16 ans d’écart.
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