Ces dernières semaines, plusieurs secousses sont venues rappeler que le piémont pyrénéen est particulièrement concerné par ce danger latent.
« On ne peut pas empêcher un séisme d’avoir lieu et il n’existe à l’heure actuelle aucun moyen fiable de prévoir où, quand et avec quelle puissance se produira le prochain » souligne le C-Prim, qui rappelle l’importance du tremblement de terre du 21 juin 1660 qui avait provoqué de très lourds dégâts en Bigorre et fait une trentaine de victimes. Il avait atteint l’équivalent du niveau de 6,1 sur l’échelle de Richter (qui n’existait pas encore) et avait été ressenti jusqu’à Bordeaux. Plus récemment, le 13 août 1967, c’est le village d’Arette qui avait été dévasté par un séisme d’une magnitude de 5,5.
Le Centre pyrénéen des risques majeurs veut éviter la banalisation des nombreuses petites secousses quotidiennes enregistrées dans la région, et inciter le maximum de personnes à prendre les précautions indispensables pour prévenir les conséquences potentielles d’un tel risque.
Selon le C-Prim, 80% des secousses se produisent entre Bagnères-de-Bigorre et Arette en Béarn. D’où la grande probabilité d’un séisme destructeur dans cette zone dans les prochaines années, sans pouvoir dire si cela sera demain ou dans cinquante ans.
Créée en 2012 à Lourdes, l'association C-Prim met en œuvre de nombreuses compétences gravitant autour de l'information du grand public, l'animation scientifique, l'accompagnement des collectivités territoriales et la gestion de projet.
Il faut savoir qu’un Plan de prévention du risque sismique (PPRS) a été mis en place fin 2023 pour Lourdes. Il établit des normes parasismiques à respecter pour les nouvelles constructions, mais aussi pour renforcer les bâtiments anciens. Une réunion d’information est programmée le 12 mars prochain au Palais des congrès.
Par ailleurs, une convention a été mise en place avec la Ville et l'État, pour assurer la gestion scientifique et l'animation d’Épicentre, l’ex-Maison de la connaissance du risque sismique, en face du funiculaire du Pic du Jer.
Il s’agit d’un centre d’éducation, d'information et de prévention. Plusieurs maquettes interactives illustrent les effets des séismes sur les bâtiments, et permettent d’observer des sismomètres et leurs enregistrements en direct, mais aussi de ressentir un séisme de son choix sur un simulateur, complété par des lunettes de réalité virtuelle. À l’extérieur, une exposition grandeur nature illustre les principes de construction parasismique. Une salle vidéo diffuse de courtes vidéos sur le thème des séismes. Des activités spécifiques sont proposées aux enfants : jeu de construction, lecture, animation en ligne, dessins animés...
Informations sur le site internet de C-Prim
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