Les jeunes du village fabriquaient alors des poupées, souvent à l'effigie d'un couple, pour railler un mariage exogame (en dehors de sa communauté). Ils les installaient devant la maison du dit couple, et pratiquaient le « charivari », un boucan infernal. Le but était, au-delà de la moquerie, de demander de l'argent aux amoureux.
Avec le temps, la tradition s'est estompée, presque éteinte. C'est dans les années 90 que Marise Boyré, commerçante, décide de relancer la coutume, ancrée dans le patrimoine local. Depuis, ces grandes poupées symbolisent surtout la lutte contre l'exode des habitants.
Plusieurs associations ont vu le jour autour de cette tradition. C'est le cas de celle des Mariolles, qui fabrique des mounaques à taille réelle, qu'elle place ensuite dans différents coins de la vallée.
Quant à Mounaques & Compagnie, elle confectionne des poupées. Mais sa particularité est de proposer des modèles réduits. Elles sont fabriquées dans un atelier à Campan, puis sont mises en vente. Cette production remonte à 2017, quand l'un des membres du conseil municipal a sollicité Claudine Pecondo-Lacroix, désormais présidente de l'atelier.
L'atelier s’appuie sur 5 bénévoles, qui aident à la fabrication de vêtements et autres accessoires. Il emploie également Magalie qui peint chacun les visages des poupées.
L'atelier privilégie donc un savoir-faire local, ancestral, qui met en avant le fait main. Cela implique que chaque mounaque est unique. Autre point qui tient à coeur à l'atelier, l'utilisation de matières et matériaux locaux.
Dans la boutique attachée à l'atelier, on peut donc trouver des poupées uniques, proches des mounaques traditionnelles, ou des réalisations plus modernes. Et pour ceux qui rêvent de savoir à quoi ils ressembleraient en mounaque, c'est possible : l'atelier propose la réalisation de poupées personnalisées, à sa propre effigie !
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