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1500 COUPS DE POUCELa Pépini’Ere des Comestibles, jardin-forêt plein de promesses

À Avéron-Bergelle, près de Nogaro, Edwige Brochot se lance dans son projet de pépinière syntropique. Explications avec une passionnée qui a besoin d’aide pour démarrer.
Edwige Brochot au milieu de ses culturesDR
C’est une idée qui trotte dans la tête de cette jeune Normande de 37 ans depuis longtemps déjà, et qui a fini par germer il y a un an pour prendre forme aujourd’hui. Installée dans la région du Sud-Ouest, dont le climat répond à ses attentes entre pluie et ensoleillement, et plus précisément dans le Gers pour sa faible densité de population, sa Pépini’Ere des Comestibles nous invite à revoir notre rapport à la nature.

 « J’ai été fleuriste pendant plusieurs années. Cela me plaisait bien, mais me posait quand même un problème au niveau de l’écologie… Quand j’ai entendu parler du concept des jardins-forêts, j’ai fait des recherches et j’ai trouvé des études récentes qui permettent de s’appuyer sur des faits réels. Beaucoup de youtubeurs partagent également sur le sujet. Ma prise de conscience personnelle d’une problématique sociétale m’a incitée à entrer en action, alors que l’avenir est rendu de plus en plus anxiogène par les actualités. L’idée de la pépinière est apparue il y a un an, pour devenir une idée fixe » explique Edwige.

Les jardins-forêts consistent à reproduire la structure d’une forêt, avec l’arbre pionnier - qui pousse très vite - capable de protéger l’arbre fruitier et les petits fruits, tandis que consoude et menthe servent de couvre-sol empêchant l’enherbement. Cet écosystème durable permet d’obtenir des légumes perpétuels (artichauts, topinambours, livèche, oignon rocambole, ail…), et des fruits rares (amélanche, Cornus mas, goji…).

DR

À ce principe, Edwige a ajouté la syntropie, une méthode s'appuyant sur la diversification et la densification des plantations afin d'obtenir un environnement harmonieux, riche en biomasse et ne nécessitant pas d’intrants, grâce au choix de variétés plus résistantes aux maladies. « Si vous plantez un pommier seul, il est dans la lutte dès le départ. Pour qu’il se sente mieux, vous avez besoin de beaucoup de biomasse que vous allez chercher chez les voisins. Ce n’est pas idéal. Il vaut mieux des plantes dites sacrificielles, qui vont répéter ce qui se passait il y a longtemps, à l’époque où la population herbivore était énorme. »

La jeune femme est persuadée que l’on peut agir positivement, en cultivant différemment pour retrouver nos jardins nourriciers. « Les erreurs sont faites, tant pis, mais on peut rattraper le coup. Et ce serait dommage de ne pas sauter sur l’occasion pour garder notre nature. On fait partie d’elle, on ne doit pas s’en extraire… ». 

Marielle Fourcade

COUP DE POUCE

Pour aider Edwige à créer sa Pépini’Ere des Comestibles, dont l’ouverture est prévue au printemps 2025, on se rend sur la plateforme Ulule qui collecte les dons – même les plus modestes – qui lui permettront dans un premier temps d’installer des clôtures pour protéger ses cultures, d’acheter les pieds-mère, les pots et terreau, d’obtenir la labellisation bio…

On peut également lui adresser un chèque à son adresse : Edwige Brochot, 1665 Route de Manciet, 32290 Avéron-Bergelle.  

Et pour la soutenir et l'encourager dans sa démarche, rendez-vous sur sa page Facebook 

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