Le tourisme mondial est responsable de 4 à 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Afin de valoriser davantage le tourisme de proximité, l’ADT 64 et ses partenaires ont également élaboré une douzaine de séjours bas carbone intégrant des offres d’hébergements, d’activités, de restaurations et de transports à faible impact carbone.
« Le tourisme en Béarn et Pays basque, comme toute activité économique est génératrice de gaz à effet de serre (GES). Dans le cadre de notre nouveau schéma départemental pour la période 2022-2027, nous sommes aujourd’hui engagés dans un tourisme responsable, compétitif et équilibré », souligne Christophe Voisin, directeur ingénierie et développement de l’ADT Béarn Pays Basque.
Fortement impliqué dans la sensibilisation des touristes et la mise en place de bonnes pratiques, il manquait pourtant à cette entité un outil pour sensibiliser les visiteurs à leur impact carbone.
Initier un cercle vertueux
La plateforme Le Geste 64 a ainsi vu le jour en juin 2023, en collaboration avec les deux start-ups paloises, basées au technopôle Héliopark, H64 et Carbogest. Elle permet aux touristes d’acheter des crédits de carbone afin de compenser l’impact de leur séjour. Le coût d’un crédit varie en fonction du marché européen du carbone (actuellement, c’est 103 euros la tonne).
80 % de la vente sont ensuite reversés à un groupement de sept exploitants de Nouvelle-Aquitaine (dont deux dans les Pyrénées-Atlantiques), engagés dans le projet « La Terre pour le Climat » et labellisés Bas Carbone (LBC) par le Ministère de la Transition Ecologique.
« Les touristes, qui sont d’importants émetteurs de CO2, achètent des crédits aux exploitants œuvrant pour réduire leur propre impacte ou bien captant le CO2 émis. Ce revenu leur permet de financer leurs démarches respectueuses de l’environnement. L’année prochaine, un calculateur va être intégré à la plateforme afin que les utilisateurs puissent calculer l’impact de leur séjour. Un minimum de 5.25 euros par jour par personne est demandé », résume Christophe Voisin.
Encore en phase d’expérimentation, l’ADT 64 recherche actuellement à enrichir sa base d’agriculteurs partenaires (des éleveurs, des céréaliers ou des vignerons), qu’elle pourrait accompagner et mettre en avant.
Parmi les pratiques agricoles raisonnées ou biologiques déjà mises en place, on retrouve l’utilisation de microorganismes permettant la baisse d’utilisation d’engrais et de pesticides, la culture de légumineuses permettant une réduction de l’azote ou encore la création de couverts végétaux permettant une protection des sols, ralentissant l’érosion.
Noémie Besnard
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