La Responsabilité Sociétale des Entreprises est une loi qui demande aux entreprises de prendre en compte l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. Bien qu'à l'heure actuelle cette loi n'oblige que les sociétés cotées en bourse à rendre un rapport, bon nombre de PME, voire même TPE, adoptent des automatismes servant les intérêts de la planète.
Que cela soient dans les entreprises privées, publiques, les associations ou encore les collectivités territoriales, la sensibilisation à la protection de l'environnement est omniprésente depuis 2019, avec la loi PACTE. Aujourd'hui, cinq ans après, cette thématique est encore plus d'actualité puisque la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) , depuis le début de l'année 2024, la nouvelle directive proposée par la Commission européenne visant à mettre à jour le reporting extra-financier des entreprises via l’intégration de nouvelles mesures.
Les entreprises concernées par la CSRD passeront de 11 700 aujourd’hui à presque 50 000 au niveau national, cet élargissement s'expliquant principalement par une évolution des critères de reporting.
Bilan RSE 2023
Si vous êtes fidèles à Presselib, vous n'êtes pas sans savoir que les résultats de l'année 2023 concernant le Port de Bayonne ont affiché une croissance de 12,2%, notamment due au développement de l'activité des Laminoirs des Landes ainsi qu'à la reprise spectaculaire du trafic des engrais. Le rapport d'activité de 2023 met aussi en lumière les actions RSE mises en place par le port industriel de Bayonne dont le mode de gouvernance sera modifié au 1er mai.
Ainsi, pour l'année 2024, « le système de management a identifié en 2023 les axes d’amélioration suivants », à savoir les risques santé-sécurité et les risques environnementaux. Au cours de l'année 2023, un seul accident du travail à déplorer sur la totalité des salariés du port. Parmi les résultats relatifs aux impératifs liés à la RSE, pas moins de 111 collectes de déchets échoués ont été effectuées, regroupant 1 553 unités plastiques recyclables, 624 unités de verre recyclable, 520 unités de métal recyclable et enfin 138 unités DASRI (Déchets d’Activité de Soins à Risque Infectieux).
Outre les déchets échoués, pas moins de 10,2 tonnes de déchets valorisés ont été collectés à bord des navires ayant fait escale sur le site. Côté énergie, le Port de Bayonne fait état d'une « baisse de 28% de la consommation électrique à la tonne manutentionnée » par rapport à l'année 2022. En parallèle, les ports de Bayonne, La Rochelle, le Charente Atlantique et de Bordeaux se sont associés au sein de « Aquitania Port Link » et ont répondu à un AMI (Appel à Manifestation d'Intérêt) afin de favoriser le développement d’infrastructures portuaires pour l’éolien flottant.
Le changement est en cours
Plusieurs actions relatives à la RSE se mettent progressivement en place, notamment avec le « développement d’énergie solaire chez Alkion ou encore la stratégie de réemploi chez Laminoirs des Landes. » Alkion qui est installé depuis 2016 sur le site « a fait installer 600 m² de panneaux photovoltaïques (120 m² sur le toit des bureaux et 480 m² sur l’ombrière du parking) pour sa propre consommation d’énergie, soit 8% de la consommation globale du site lissée sur l’année, et aussi pour participer à la démarché éco-responsable du Port de Bayonne. »
D'autre part, une comptabilité carbone va être mise en place afin de « mesurer et quantifier l'évolution des émissions. C’est la raison pour laquelle le port s’engage aujourd’hui à réaliser régulièrement une comptabilité carbone la plus exhaustive possible. » A cet effet, un poste de responsable Écologie Industrielle et Territoriale (EIT) a été créé en début d'année, dont la titulaire Gracianne Bec « souhaite actionner des leviers très concrets de décarbonation et aller plus loin, pour développer l’attractivité, l’exemplarité et la résilience du Port de Bayonne et du territoire basque. »
Les leviers en question consisteront à l'établissement d'un Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES) puis à « développer des actions d’économie circulaire entre les acteurs du port et d’améliorer la résilience de l’écosystème portuaire, en travaillant sur les énergies alternatives mais aussi la récupération d’énergie fatale issue des process industriels. »
Le port de Bayonne montre une volonté manifeste d'aller de l'avant dans sa politique RSE en s'engageant plus encore vers la décarbonation pour 2024.
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