« Il est bon, mon jambon ! Il est bon ! » Pas besoin de le claironner davantage, c’est à croire que le jambon de Bayonne n’a plus besoin de publicité, puisque sa réputation est faite auprès des consommateurs. La preuve : l’année dernière, il s’est permis le luxe de dépasser son principal concurrent, d’Aoste. Champagne !
Et la victoire est indiscutable, qu’on la considère en volume ou en valeur, puisque selon une étude du cabinet Nielsen, le Bayonne représente désormais 13,4% des parts de marché du jambon sec dans l’Hexagone.
À cela, deux explications : une légère baisse des ventes de l’Aoste et une légère hausse du Bayonne, qui a vu sa production passer de 2,094 millions il y a deux ans à 2,097 millions l’année dernière, soit 13.000 jambons supplémentaires vendus (et appréciés, on n’en doute pas).
Ce qu’il faut savoir…
La performance est d’autant plus méritoire que le marché global des jambons secs a été en 2013 en régression de 1,9%. Côté chiffre d’affaires, même satisfaction puisqu’il passe sur le marché intérieur de 54,3 millions d’euros à 57,4.
La raison à ces succès ? La qualité, bien sûr, et aussi l’IPG, l’Indication géographique protégée, accordée par l’Union européenne depuis 1998, sans oublier les campagnes de pub, où trois grands chefs locaux, sur le pont Pannecau, dévoilent leurs plats de jambon, tous identiques.
Prochaine étape pour les heureux promoteurs de ce délice bayonnais : s’attaquer à la Chine où sont visées près de 400 millions de personnes à bon pouvoir d’achat et palais fin. Et aux Etats-Unis, avec une autorisation en vue pour 2015, d’ailleurs des représentants de la filière feront partie de la campagne de promotion des produits aquitains qui se rendront aux States en début d’été.
Pour terminer, un petit conseil : accompagnez votre dégustation de jambon de Bayonne d’un coup d’Irouléguy ou d’un Pacherenc du vic-bilh, avec modération, oui, oui. Vous nous en direz des nouvelles !
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