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PORTRAIT-PASSIONSabine Kalka, artiste bienveillante

Depuis son atelier de Sauvagnon, la peintre néo-béarnaise, originaire du Nord, prône un art accessible à tous, mais aussi participatif et porteur de sens…
Sabine Kalka peint dans son atelier à Sauvagnon dans le Béarn.
Membres des Amis des arts de Pau, récompensée par la ville en 2015 pour un tableau en hommage aux victimes de la déportation, et répertoriée au dictionnaire des artistes côtés, Sabine Kalka est une artiste accomplie, qui souhaite accomplir de grandes choses...

Si l'on ne sait pas que Sabine Kalka est une artiste, il n'y a pas besoin d'avoir vu les 7 saisons de Mentalist pour s'en rendre compte. À peine elle se replonge dans sa jeunesse que les couleurs et les paysages sont évoqués, avant même son propre parcours de vie. « Je viens du Nord-Pas-de-Calais. C'est une région que j'aime beaucoup, car je trouve que les couleurs y sont très belles. C'est quelque chose que je retrouve ici dans le Sud-Ouest, et je pense que c'est une des raisons qui me fait aimer cette région », explique celle qui a aussi vécu un temps dans le Sud-Est.

« Il y a une belle lumière ici. C'est différent de la Méditerranée, qui est très bleue ». Un attrait pour les couleurs que l'artiste reconnaît avoir depuis toute petite. « À l'école, quand on me demandait de souligner quelque chose en vert, je le faisais en rouge. Je n'aimais pas le vert, je n'avais pas envie qu'il y ait du vert sur mes fiches », plaisante-t-elle.

« J'ai toujours été un peu en décalé. Mes parents ne voulaient d'ailleurs pas que je fasse de l'art, car ils pensaient que je n'irais nulle part. Alors j'ai fait des études en psychologie, mais sans vouloir en faire mon métier. C'est à 30 ans que j'ai décidé de me lancer dans la vie d'artiste comme j'en avais toujours rêvé ».

Crédit photo Y.stuck

Cette vie d'artiste, c'est une vie remplie de paradoxes. Le premier, dès très tôt. « Je me suis très vite passionnée pour le noir et blanc. J'adorais le travail de Mélies, des premiers cinéastes, les premiers effets spéciaux, ça m'a totalement embarquée ». Étonnant pour une femme qui parle sans cesse de couleurs...

Le deuxième, c'est un paradoxe plus récurrent, que vous ressentez peut-être. « L'art me permettait de me retrouver seule, de m'isoler et de m'évader ». C'est d'ailleurs pour ça que les paysages sont un sujet de prédilection pour Sabine Kalka. « Mais l'art, c'est aussi le partage. Quand je fais un tableau, je le fais pour que les gens puissent ressentir ce que j'ai ressenti à un instant T. Que l'on puisse voyager ensemble, parfois très loin, sans pour autant bouger d'un centimètre ».

Une dimension collective que l'artiste souhaite développer, notamment en intervenant dans des écoles et des Ehpads. « L'idée c'est que je m'adapte pour apporter différents supports et que chacun puisse participer. Chacun peut faire quelque chose et y trouver son bonheur ». Un bonheur partagé entre l'artiste, altruiste, et les participants à ces ateliers, très souvent réceptifs.

« Ces gens nous permettent de nous recentrer, car les artistes sont souvent déconnectés, dans leur monde, et je ne pense pas qu'un artiste puisse être isolé. C'est important qu'il s'ouvre au monde, c'est aussi bien une source d'inspiration qu'un moyen de garder les pieds sur terre. En tout cas, c'est ce que j'essaie de faire, à ma façon ».

Je pense qu'on n'est jamais trop gentil.

« À l'avenir, j'aimerais travailler sur un mur ou une fresque avec une mairie ou une école. L'idée est de continuer à faire passer mon message ». Un message altruiste, positif, bienveillant... « J'ai envie d'encourager le bien. C'est peut-être vu comme un défaut dans la société actuelle, mais je pense qu'on n'est jamais trop gentil. J'ai envie de voir les gens développer des idées, avec bienveillance, sans vouloir faire mal à l'autre », explique celle qui qualifie sa vision des choses « d'utopiste », tout en se considérant, paradoxalement encore, comme « fataliste ».

Pour vous rendre compte de sa gentillesse et pénétrer dans son monde, on ne peut que vous conseiller de passer voir Sabine Kalka dans son atelier de Sauvagnon. « Tout est grand ouvert quand j'y suis ! C'est avec plaisir que j'accueille les gens pour discuter un peu avec eux. Et si jamais je ne suis pas là, les gens n'ont qu'à m'appeler, j'habite juste à côté, je serai là en deux minutes ». Alors n'hésitez plus, on vous laisse ses coordonnées... : 06 89 80 49 78 ou sakalala2@gmail.com. On se retrouve là-bas ?

Timothé Linard

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