Un peu de matière grise ne nuit pas dans ce monde de brutes. Une nécessité qui n'a pas échappé à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA) et à celle de Bordeaux qui se sont dotées, voilà deux ans, d'une Société d'Accélération du Transfert de Technologies, dit la Satt (acronyme).
Cette structure où cogitent ferme quelque 35 ingénieurs et responsables "business" de haut vol traquent les brevet et les innovations en préparation dans les laboratoires universitaires, ou au CNRS et à l'Inserm.
Ce qu’il faut savoir…
Une fois les projets sélectionnés, ils veillent à en assurer la protection intellectuelle, et à les aider à se diffuser en France et dans le monde.
Pendant les deux années passées, et seulement sur l'Aquitaine, la Satt a identifié 240 projets, déposé 94 brevets issus de thèses, et investi 4.6 millions d'euros dans 35 projets. Pas mal !
Et très prometteur, puisque huit contrats de licence ont déjà été signés et quatre start-up créées.
Il y a notamment le projet Kalimucho, mis au point à Anglet, qui permet de mettre à jour une application en l'adaptant à son utilisateur selon sa localisation, l'état du réseau ou les contraintes techniques liées à son téléphone. Les majors d'Internet ne cachent pas leur réel intérêt. On les comprend.
À Bordeaux, on pense davantage santé avec le projet développé au CHU de Bordeaux et qui utilise un médicament pour adulte chez l'enfant en cardiologie, dont les effets ont été identifiés dans le traitement des hémangiomes, les grosses taches de peau qui peuvent être invalidantes.
Les laboratoires Fabre ont expérimenté le traitement et la Satt l'a déjà breveté dans 100 pays. L'autorisation de mise sur le marché vient d'être accordée.
Voilà qui va générer des revenus substantiels et permettre à la Satt de continuer son merveilleux travail. Bravo.
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