« Je me déplaçais à vélo pour aller travailler tous les jours. Mon idée de départ était de laisser la voiture au garage, pour réduire l’empreinte carbone. Quand je vois des gens qui prennent leur véhicule pour faire deux ou trois kilomètres, je me dis que le vélo est vraiment adapté. Bien sûr, ils n’ont pas forcément envie d’être couverts de sueur à l’arrivée, comme cela a pu m’arriver en allant en cours. Mais, au lieu d’acheter de nouveaux cycles, produits à l’autre bout de la planète, j’ai pensé plutôt récupérer les vieux, pour les équiper d’une assistance électrique » explique le créateur d’Okolevo.
En 2019, il commence par son superbe Hélium, reçu en cadeau à l’âge de 12 ans, et resté suspendu pendant 30 ans dans le garage. Avec un brin de nostalgie, il le rénove, avant de passer à la partie électrification. En prenant soin de garder le look vintage, grâce à une ingénieuse partie de cache-cache…
« Pour conserver l’allure d’origine, le moteur est placé dans le moyeu de la roue arrière, ou avant si le vélo possède des vitesses ; les batteries sont dissimulées, soit dans des gourdes que je réalise moi-même avec une imprimante 3D, soit dans une sacoche attachée au porte-bagage, soit dans un panier en bois à l’arrière… En fonction de l’option choisie, j’assemble alors les batteries, semblables à des piles bâton ».
À l’arrivée, un vélo qui aura pris certes 4 à 5 kilos supplémentaires par rapport à son poids initial, mais beaucoup moins lourd que ses cousins électriques qui peuvent monter à 25 kilos et s’avérer être de véritables boulets quand il faut les déplacer.
J’aime l’idée de faire revivre ces bicyclettes, c’est mon côté affectif.
Pour cette aide au pédalage – oui, il faut quand même pédaler, sinon ça s’appelle un cyclomoteur ! – il faut compter entre 800 et 1 000 €, en fonction de l’option choisie, mais aussi du temps passé à la rénovation.
« Je n’achète pas des kits en Chine pour les installer en quelques heures ; je recherche la légèreté, tout en conservant le côté esthétique. J’aime l’idée de faire revivre ces bicyclettes, c’est mon côté affectif. Je me souviens très bien du jour où nous sommes allés acheter la mienne avec mes parents, et toutes les bêtises que j’ai pu faire avec quand j’étais gamin. Je pense que de nombreuses personnes sont dans cette situation ».
Question autonomie, tout dépendra bien sûr des conditions d’utilisation qui en seront faites. Mais, à titre d’exemple, Stéphane a pu parcourir 80 kilomètres sur les routes vallonnées du Gers, avec un dénivelé de 800 mètres. Il propose également de réparer les batteries d’anciens vélos électriques, une solution beaucoup plus avantageuse pour le portefeuille, et bien moins portée sur le consumérisme à tout prix.
De course, de route, citadins, mini… tous sont les bienvenus chez Okolevo – les deux O représentant les roues, le K le cadre, puis vélo inversé – pour vous permettre de filer nez au vent sur votre fière petite reine, unique en son genre.
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