On imagine la prise de tête chez Emmaüs : comment faire pour amener le max de monde à son festival, annoncé pour les 26 et 27 juillet, alors qu’à une cinquantaine de kilomètres de là, à Laàs, le festival du petit village va accueillir les ex Téléphone (dénommés désormais les Insus) et les Corses de I Muvrini, en même temps que Le Trottoir d’en face. Du lourd, du connu, qui draine des foules considérables sans même besoin de publicité.
Ce qu’il faut savoir…
Si le 26 juillet ne pose pas de problème, c’est la date du 27 qui fait se télescoper les événements. La faute aux Transhumances qui, pour bénéficier d’une saison plus festive que le printemps, a reculé à l’été sa manifestation. Comment réagir intelligemment ? Certainement pas en s’opposant front contre front, vedette contre vedette, notoriété contre notoriété, mais en mettant en place une contre programmation, c’est-à-dire en proposant une affiche carrément différente de celle de Laàs. Et Emmaüs semble être en passe de réussir son défi.
C’est ainsi que le 26 juillet sont à l’affiche le Dj slovène Gramatik, Tumi and the Volume, la chanteuse toulousaine Jain, disque d’or cette année pour son premier album « Zanaka » (enfant, en malgache), Jupiter & Okwess International, Petit Biscuit, les marionnettes de Puppetmastaz et Dj Moule.
Le lendemain, voici les lauréats des Victoires de la musique 2016, The Avener, remarqués pour leur album de musique électronique, suivis de Birdy Nam Nam (champions du monde de Dj), El Gato Negro Vagabundo, le rappeur Oxmo Puccino, Dj Pone, Faada Freddy et Foutrack Deluxe. Non, nous non plus on ne les connaît pas trop, donc autant aller les découvrir.
Espérons que le pari d’Emmaüs sera gagné. On se souvient que l’an dernier, 8.400 personnes seulement avaient fait le déplacement, un chiffre bien éloigné de celui de 2014 ou 24.000 festivaliers s’étaient déplacés. D’où la refonte de la formule et la recherche d’un public plus jeune plus typé et moins variétoche.
On ne va pas se plaindre, avoir le choix devant autant de talents dans notre région, c’est quand même le rêve !
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire