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TALENTSMichel Brunoro : valeurs, confiance et pragmatisme

Le quinquagénaire béarnais, fondateur de PEA, est devenu une référence nationale avec comme mission de favoriser la consolidation de patrimoines et leur transmission.
TALENTS - Michel Brunoro : valeurs, confiance et pragmatisme
L'équipe de PEA autour de Michel Brunoro
Cet autodidacte, enthousiaste et passionné, a développé depuis 27 ans une entreprise unique par sa manière d’associer les métiers de la finance et de l’immobilier, avant de se diversifier autour de ce socle.

Le cabinet PEA est né à Pau et reste basé sur les terres de Michel Brunoro, avec aussi une forte activité à Paris, complétée depuis Tours et Biarritz. Son attachement au Béarn est viscéral et il entend bien le conforter comme en témoigne la construction d’un nouveau siège, toujours sur les Allées Catherine de Bourbon.
 
Parti de rien, ce dirigeant atypique, ancien joueur de tennis de haut niveau, a bâti avec une volonté farouche et beaucoup de patience, une entreprise remarquable, tout en restant largement accessible, en permanence à l’écoute des autres, et avec un fil conducteur : la capacité à transmettre aussi bien son patrimoine que des valeurs et des savoirs.
 
Malgré sa belle réussite, ce créatif pragmatique, père de deux enfants, ne recherche pas la lumière. Il se sent parfaitement bien dans la peau d’un « artisan » (d’une belle dimension) reconnu par ses pairs en France ainsi qu’à l’international, et particulièrement fier de la fidélité de son équipe, de ses clients et de ses partenaires.

Rencontre avec Michel Brunoro…

Un vrai Béarnais ?
Michel Brunoro –
Oui. Si je suis originaire d’Agen, je suis arrivé ici à l’âge de 7 ans. C’est à Pau que j’ai mes racines dont je tire toute ma force. À l’époque, mon père avait une boucherie-charcuterie au rond-point des allées de Morlaàs. Mes parents sont toujours palois et je me sens 100% béarnais.
 
Vous avez beaucoup pratiqué le tennis…
M. B. -
J’ai été semi-professionnel. Je jouais notamment avec Jérémy Chardy et Frédéric Fontang. J’ai été classé 0 pendant 15 ans. Frédéric est devenu un ami et sa femme, Valérie, est mon bras droit chez PEA. Je n’avais rien et le tennis m’a permis de commencer à exister. Je me suis accroché pour atteindre le meilleur niveau possible. C’est une belle école de la vie. J’ai appris le combat, la compétition, la victoire, la défaite. Mais aussi à me préparer, à m’entraîner… un état d’esprit qui me sert beaucoup depuis.
 
Avant de créer PEA, quel parcours ?
M. B. –
J’ai fait l’armée et une école de commerce à Toulouse, mais je n’avais aucune idée pour la suite. J’ai réfléchi en partant de zéro. Deux domaines d’activité me paraissaient intéressants, la finance et l’immobilier. Alors, j’ai décidé de me lancer dans une approche que personne ne pratiquait : additionner les deux métiers. C’est ce qui nous distingue aujourd’hui encore. Avant de réaliser un rêve, il faut le concevoir. C’est ainsi que l’idée a germé, puis est devenue réalité.
 
Comment vous être-vous formé ?
M. B. –
C’était un vrai challenge, il me fallait tout apprendre. Mes parents n’avaient pas de réseau ni d’argent, en tant que fils aîné j’avais la rage d’avancer. J’ai été sur le terrain. Salarié chez Axa, j’ai fait du porte-à-porte pendant 5 ans. Une expérience très très dure, mais une autre bonne école de la vie. Parallèlement, j’ai mûri les valeurs sur lesquelles m’appuyer : développer sa confiance, son caractère, sa personnalité, une honnêteté… des valeurs à l’ancienne. Petit à petit, les gens m’ont fait confiance. Ensuite, j’ai pu convaincre et fédérer, y compris des institutions comme la Banque Rotschild… pourtant, j’étais très jeune. J’ai aussi progressé au contact de personnes très inspirantes comme Jean-Jacques Lesgourgues, auprès duquel je puise de très belles choses qui vont bien au-delà des affaires.

Présentation de l'équipe pour les 25 ans de PEA

D’autres motivations ?
M. B. -
Tout part d’une histoire. Je me suis demandé ce que j’aurais aimé qu’un grand-père fasse pour agrémenter ma vie. Et je me suis donné comme défi de devenir le grand-père rêvé, autour de l’idée de transmission. Pour cela, il faut d’abord avoir mais aussi savoir. Ma motivation a toujours été de constituer un patrimoine à transmettre, avec les connaissances qui sont liées. Je suis plutôt un créatif, pas seulement un financier. Et toute mon action est basée sur la confiance et la fidélité. Ainsi, mon équipe à PEA est quasiment la même depuis le début. C’est une grande force. J’ai refusé toutes les propositions d’achat de l’entreprise, privilégiant la fidélité envers mes collaborateurs, nos clients et partenaires. C’est ma passion, ma raison de faire toujours mieux.
 
Votre organisation ?
M. B. –
Je suis basé à Paris pour être au plus près des grands opérateurs de la finance et de l’immobilier, mais je suis à Pau chaque lundi et mardi. Je préside aussi un groupement national, le Cercle Valeurs Patrimoine qui fédère d’autres gros cabinets de gestion de patrimoine dans toute la France. Chacun reste indépendant mais, en gérant environ 2 milliards d’euros, nous avons des ouvertures majeures, comme auprès de la Banque Rotschild et d’autres grandes institutions privées. Grâce à ce groupement, j’ai maintenant des solutions de placements pour lesquels nous n’avons pratiquement pas de concurrence. PEA n’a jamais aussi bien marché parce que je peux proposer des solutions que personne ne peut offrir.
 
Qu’est-ce qui vous pousse à continuer ?
M. B. -
Je veux simplement continuer à apprendre, à développer mes passions, à imaginer de nouvelles approches. Nous nous sommes donné une liberté extraordinaire grâce au développement de l’entreprise. L’histoire donne de l’énergie. Par l’écoute, je m’enrichis tous les jours. J’écoute la vie des autres toute la journée, j’absorbe beaucoup, au contact des clients familiaux et professionnels. Je m’imprègne aussi du meilleur des meilleurs, notamment à Paris au contact de personnalités exceptionnelles. Tous les jours, on est amené à faire des choix avec les opportunités qui se présentent. Il y a toujours une meilleure solution qu’une autre. C’est un challenge quotidien. Je suis au départ un tennisman avec la culture de la gagne et la capacité à rebondir après les défaites.

Le nouveau bâtiment, à côté des locaux actuels de PEA

Vous avez créé un club d’investisseurs. Qu’en est-il ?
M. B. –
C’est peut-être la meilleure chose que j’ai créé, toujours avec comme fil rouge le patrimoine et sa transmission. Avec en tête, cette image familiale du grand-père. C’est parti d’une obsession : le patrimoine palois, il faut qu’il reste aux Palois ! Il n’y a plus personne qui cultive cet esprit, c’est bien dommage. Grâce à des mutualisations, nous pouvons faire l’acquisition d’importants patrimoines immobiliers d’entreprise, les rénover et les préserver à vie. Chaque opération se fait à plusieurs et je suis associé à chacune. À ce jour, nous avons repris 14 bâtiments en investissant plus de 30 millions d’euros, et nous générons quasiment 3 millions de loyers par an. Cette démarche change la donne, en assurant la valorisation et la pérennisation du patrimoine local.
 
Des exemples ?
M. B. –
On s’adresse principalement au dirigeant propriétaire de son entreprise et de ses murs : ne vaut-il pas mieux avoir 10% de 10 bâtiments que 100% d’un seul ? Nous constituons chaque fois un pool d’investisseurs, dont le chef d’entreprise qui reste en partie propriétaire et bénéficie d’un bail ferme de longue durée. Nous avons ainsi acheté le bâtiment de la Caisse d’Epargne en face du bowling, ceux de Pau Cité Multimédia, d’Eurélec ou encore d’Aéropolis à Bordes-Assat. Le Club PEA reprend aussi les locaux de Nature et Découverte, place Clemenceau, au centre de Pau : 850 m2 avec un entrepôt important à l’arrière. C’est une démarche très puissante que nous développons à bon escient et de manière raisonnée, afin de garder une dimension humaine et faire vraiment du sur-mesure.
 
PEA construit de nouveaux locaux…
M. B. –
Au-delà de se donner de nouveaux moyens matériels pour nos 12 collaborateurs, l’idée est aussi de montrer que PEA est plus que jamais ancré dans son territoire avec ses 600 clients, ici à Pau, en Béarn et dans le Sud-Ouest. Ce bâtiment, voisin immédiat des locaux actuels, est construit avec le cabinet d’Alexandre Roussille, avec lequel nous partageons depuis toujours nos installations. C’est l’architecte Julien Camborde qui est à la manœuvre. Du coup, nous allons louer les locaux actuels. Avis aux amateurs !

Les Terrasses Larribau crées par PEA

Cela signifie de nouvelles ambitions ?
M. B. –
Bien sûr, ce sont les projets qui nourrissent ma passion et celle de toute l’équipe. Pour autant, pas question de changer de cap. Je suis un artisan indépendant et libre, et je veux continuer ainsi. Un bel artisan certes, mais je veux rester dans l’éducation que j’ai reçue, rester le même avec le même enthousiasme, garder le contact avec les autres en étant joignable 7 jours sur 7, en vivant à l’écoute, en me nourrissant de la confiance et du lien humain tissé depuis 27 ans, et qui ne cesse de s’enrichir.
 
Malgré ce parcours, vous restez discret…
M. B. –
Pour moi, la réussite et l’argent ouvrent surtout les portes de la liberté. A condition bien entendu de rester fidèle à ses valeurs : elles sont inscrites dans le temps, on n’invente rien. Comme d’autres ont su le faire, j’ai d’abord envie de garder l’enthousiaste, de rester durablement positif et efficace. Cela demande avant tout de la rigueur, de la discipline, du sérieux et du pragmatisme. Pas question de prendre des risques inconsidérés, tout simplement parce que mon moteur reste plus que jamais la transmission. J’ai d’ailleurs commencé à écrire quelques clés du savoir que je peux transmettre. Enfin, j’ai une autre obsession : montrer l’exemple. Mon bonheur n’est pas de paraître ou d’afficher une réussite, mais de vivre dans une confiance partagée et de continuer à bâtir des projets au contact de personnes formidables.
 
Informations sur PEA, cliquez ici

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