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Tchankat, le whisky gascon en or aux World Drinks Awards

La Maison Samalens à Laujuzan s’est distinguée à Paris avec son Tchankat Gasconha Classique, un whisky 100% local et respectueux de l’environnement, qui fait honneur à sa région.
Une bouteille de Tchankat et un verre posés sur une vieille souche d'arbre dans la campagne gersoiseDR
Après avoir acquis depuis longtemps déjà ses lettres de noblesse pour son armagnac, le Gers est en train de séduire les plus hauts connaisseurs pour une boisson plutôt singulière sur ses terres : le whisky.

Si depuis 1882, la Maison Samalens est réputée pour ses eaux-de-vie soigneusement distillées et affinées au cœur du Bas-Armagnac, c’est son whisky qui la place aujourd’hui sous les feux de la rampe en décrochant la médaille d’or dans la catégorie “Single cask single grain” lors des derniers World Drinks Awards qui se sont déroulés à Paris.

DR

« Nicolas Sinoquet, PDG, (fondateur et président de Mandracore, lire notre article à ce sujet ) avait envie de diversifier la gamme, et nous sommes partis sur l’idée d’un whisky, en choisissant le  maïs, une céréale locale omniprésente, dans le but de tout faire en circuits courts. J’ai créé le produit en partant d’une feuille blanche, et nous avons décidé de brasser nous-mêmes les céréales pour faire la bière nécessaire au whisky, plutôt que l’acheter à une brasserie industrielle pour la distiller » souligne David Antajan, œnologue de formation et directeur de la production.

« Il est composé à 80% de maïs, qui arrive de Sarragachies, à une quinzaine de kilomètres d’ici. Il est séché au bois, une chauffe plutôt douce qui conserve la qualité du grain. Les 10% d’orge et de seigle viennent de la coopérative Val de Gascogne » poursuit Marc Sucere, le maître de chai. « Nous avons la chance de posséder quatre alambics armagnacais, et quatre charentais. C’est avec ces derniers que nous distillons notre whisky tout en lui donnant notre caractère. »

Marc Sucere, maître de chai
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Une production en circuits courts pour limiter l’impact environnemental, tout comme le choix des tonneaux accueillant le whisky pour le laisser vieillir. « Ce sont des tonneaux de chênes issus de la forêts de Tronçais dans l’Allier, qui ont servi à de grands vins de Bordeaux, et que le tonnelier a retoasté selon notre cahier des charges. Cela évite de couper des arbres… » précise le maître de chai.

Autre particularité de ce Tchankat, dont le nom évoque les échassiers des Landes toutes proches : tous les sous-produits sont employés ! Les drêches de céréales vont nourrir les animaux d’un éleveur voisin, les moûts et bourbes seront stockés et finiront dans un méthaniseur pour produire de l’énergie, et les vinasses seront redistillées.

« Le fait d’avoir décroché la médaille d’or est une très bonne nouvelle, surtout lorsque c’est la première année que vous vous présentez à ce genre de concours. Nous étions présents alors au salon du Whisky Live à Paris, et beaucoup de gens sont venus nous voir pour en savoir plus sur cet OVNI ! » s’amuse David Antajan. « Nous avons stocké pour continuer à laisser notre whisky vieillir plus longtemps, jusqu’à 8 ans, 20 ans, 30 ans… Celui que nous avons présenté n’a que quatre ans, mais nous savions que nous avions un bon produit… ».  

Pour découvrir le whisky gascon Tchankat classique et ses petits frères brut ou fumé, voir le site

Marielle Fourcade

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