Ca bouge dans les aéroports

Toulouse est vendu en partie à un consortium chinois. – Air France va se renforcer sur Pau

Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, a officialisé hier soir ce que nous avions déjà annoncé.

C’est le consortium chinois qui a remporté l’appel d’offre concernant la vente de 49,9% de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Rien n’est encore décidé concernant la cession des 10,1% encore détenus par l’Etat.

Hier, Pierre Descazeaux, directeur général chargé du marché national chez Air France, invité par François Bayrou, a annoncé que la compagnie française aller augmenter et améliorer son offre vers Paris Charles De Gaulle.

Ce qu’il faut savoir….

Dans une période où Air France réduit sa présence dans plusieurs aéroports régionaux, Pierre Descazeaux a voulu rassurer.

La principale annonce concerne l’augmentation de la capacité des avions à destination de Roissy, avec la mise en service d’Airbus A318 à 134 places (contre 100 places aujourd’hui). De plus, les avions arriveront au terminal 2F permettant des correspondances beaucoup plus rapides.

Côté tarifs, rien de nouveau pour le moment. Comme ailleurs, le tarif mini se développe assez largement. Enfin, la ligne saisonnière vers Bastia devrait être conservée.

Hier soir, donc, le ministre de l’Economie a annoncé la vente de 49,9% des actions dans la société de gestion de gestion de l’aéroport de Toulouse-Blagnac au consortium Symbiose, composé de deux groupes chinois.

Un consortium qui est associé au Canadien SNC-Lavalin qui gère déjà une quinzaine d’aéroports en France, dont celui de Tarbes-Lourdes.

Les Chinois vont débourser 308 millions d’euros (20% de plus que ses concurrents) et devrait développer de nouvelles liaisons vers l’Europe, l’Amérique du Nord, la Chine et l’Afrique du Nord.

Des garanties ont été obtenues par les collectivités territoriales qui seront impliquées dans les décisions stratégiques d’exploitation du site.

L’Etat reste propriétaire des terrains et des bâtiments. Emmanuel Macron comme l'ancien ministre Dominique Bussereau dédramatise cette vente à des investisseurs étrangers. La privatisation de la gestion des aéroports est une tendance lourde dans le monde entier et il n'est pas sûr que Aéroport de Paris reste longtemps franco-français.

A Toulouse, l'Etat (10,1%) et les institutions locales (CCI, Région, Département, Agglomération) restent majoritaire.

Il n'est pas sûr que le gouvernement vende le solde de sa participation aux Chinois. Le site toulousains de crowfounding Wiseed est sur les rangs. Il a, de son côté, rassemblé 7.500 particuliers et entreprises prêts à investir 17 millions d'euros.

Le trafic des principaux aéroports français en 2013