Car une salle de spectacle est une entreprise comme les autres, avec un compte d’exploitation, des contraintes salariales. Sauf qu’elle est tout de même un peu plus joyeuse que bon nombre de boîtes.
Donc voici l’Atabal doté d’un Smac par le ministère de la Culture. Ces « Scènes de musiques actuelles » ont pour mission de diffuser les musiques actuelles dans leur acception la plus large ; elles programment en majorité des musiques pop rock, ainsi que de la chanson et du jazz, des musiques électroniques, urbaines, et plus rarement des musiques du monde ou traditionnelles. Pile poil le cas de l’Atabal.
En tout, il existe 85 Smac réparties sur l’ensemble du territoire, qui proposent près de 6.000 représentations publiques, et fédèrent presque deux millions de spectateurs chaque année.
Il ne vous aura pas échappé que 85, c’est quasiment le nombre de départements français, ce qui explique que, dans le 64, il existait déjà un Smac, Amphi, à Pau. Il a donc fallu expliquer au ministère que Pau et Biarritz correspondent à deux entités, sinon à deux cultures, la béarnaise et la basque, et qu’en implanter une au Pays basque avait du sens. L’argument a été jugé recevable.
Le label obtenu par l’Atabal a une durée de vie de quatre ans, et couvre donc la période 2019-2022. Et surtout, il va lui donner une visibilité supérieure, permettant d’augmenter tant le nombre de concerts (44 l’an dernier) que celui des spectateurs payants (17.000). Ce qui lui a permis de dégager un petit bénéfice : un peu plus de 30.000 euros, pour un chiffre d’affaires d’environ 1 million.
Et si vous n’avez jamais mis les pieds dans cette salle déjà mythique, sachez qu’elle accueillera le 20 octobre prochain The Inspector Cluzo, pour les dix ans du duo (complet), le 1er novembre Jeanne Added qui viendra y présenter son nouvel album, et que le 2 décembre, le concert de Morcheeba est déjà annoncé complet.
Bah, bien d’autres dates sont encore disponibles sur la « Scène de musiques actuelles » Atabal, qui fait vraiment du bon boulot et n’attend que vous.
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