Créée en 2004 par l’ingénieur Pierre Forté, l’entreprise basque développe des piles à combustible, mais aussi des solutions technologiques innovantes pour en industrialiser la production et donc en limiter le coût.
Au départ, ce dispositif devait être développé pour les commandos de l'armée. En effet, son autonomie et ses performances en faisaient un outil idéal à transporter pour recharger tous types d'appareils électroniques.
Le projet, qui avait été mis de côté, a été relancé il y a deux ans avec une évolution de cette pile à combustible, utilisée pour le vélo Alpha. Trekhy utilise ainsi de l'hydrogène produite par la réaction chimique d'une poudre métallique avec de l'eau. Ce générateur portatif peut alimenter deux ports USB pour des appareils numériques, et deux prises 12 volts, pour assurer un éclairage LED.
Pragma Industries a travaillé en étroite collaboration avec l’entreprise rhônalpine, Apollon Solar, spécialisée notamment dans la génération et le stockage d’énergies à base d’hydrogène permettant d’alimenter les piles à combustible. Ainsi a été mis au point une formulation chimique conditionnée sur mesure dans un petit sachet étanche permettant la génération d’hydrogène par hydrolyse. Le système fonctionne même avec de l’eau souillée. Les sachets de 500 grammes sont non-polluants et peuvent être jetés à la poubelle.
En janvier dernier, Trecky a fait l’objet d’une première commande de plusieurs centaines d’unités pour la sécurité civile japonaise, afin d’équiper des abris de survie. Dans ce pays régulièrement soumis aux catastrophes naturelles, les services d’urgence profiteront ainsi d’un système portable parfaitement adapté aux « interventions humaines hors zones accessibles aux véhicules, en milieux confinés ou isolés ». L’énergie du Trekhy pourra par exemple permettre d’assurer la charge d’appareils électroniques, les liaisons radio ou encore un éclairage d’appoint en intervention.
« C’est un formidable exemple de ce que peuvent apporter l’hydrogène et les piles à combustible à des millions de personnes à travers le monde », a commenté Pierre Forté. Émanant « d’un pays qui a déjà un pied dans l’énergie hydrogène », cette première commande semble également de très bon augure en termes de développement commercial. Dans les prochains mois, la société biarrote espère bien ouvrir de nouvelles portes dans le secteur militaire.
Cette nouvelle activité donne une assise encore plus solide à Pragma Industries. Elle est, en effet, très complémentaire de la fabrication des vélos électriques à hydrogène, utilisant la même production d’énergie. Ces derniers ont déjà conquis plusieurs villes et entreprises françaises, et visent un marché européen très porteur, en offrant une véritable alternative aux deux-roues fonctionnant avec des batteries classiques qui posent un gros problème de recyclage.
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