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Le Gers aura sa Petite Reine

À l’Isle-Jourdain, Denis Briscadieu et son équipe du groupe Cyclelab s’apprêtent à ouvrir la Vélo Factory, destinée à assembler des vélos “made in Occitanie”.
Un ouvrier en train d'installer une chaîne sur un vélo en fabricationVélo Factory
Inscrite dans la dynamique de la Vélo Vallée, premier cluster français de la filière vélo fondé en 2018, soutenu par la Région Occitanie et l’État, la Vélo Factory a pour ambition de réindustrialiser le territoire dans un secteur en pleine expansion.
Les bâtiments de la Vélo Factory à L'Isle-Jourdain
Vélo Factory

Alors que de plus en plus de Français ont redécouvert les plaisirs de la bicyclette, pour des raisons d’économie, d’écologie, ou de santé aussi, la crise sanitaire a révélé le monopole de l’Asie en matière de fabrication, et l’extrême dépendance de la France confrontée à des ruptures de stocks, des délais d’approvisionnement très longs, en plus d’une augmentation des prix liée à celle des coûts de transports.

Mais Denis Briscadieu n’a pas attendu d’avoir cette confirmation pour développer une nouvelle idée, il y a quatre ans environ. « Il y avait cette constatation d’une volonté à consommer local, et nous avons souhaité l’appliquer au milieu du vélo » souligne Antoine Siceaux, responsable du projet.

« Il y a eu une analyse du marché en général par un bureau de consultants, et nous avons lancé une étude pour la réalisation de ce projet, en plus de la recherche de fonds pour le financer. Nous avons vu qu'il était potentiellement réalisable, grâce notamment au soutien de la Région Occitanie. Nous avons alors décidé de commencer avec pour objectif d’arriver à assembler jusqu’à 15 000 vélos dès la troisième année ».

La construction du bâtiment d'une surface de 1 500 m² débute en janvier 2023, sur le site même de Cyclelab au Pont Peyrin à l’Isle-Jourdain. La première grosse phase étant quasi terminée, le second œuvre puis l’aménagement final vont pouvoir commencer dans les prochaines semaines, pour une ouverture prévue début juillet. Ici se trouveront les bureaux, les ateliers pouvant accueillir à terme une vingtaine de salariés qualifiés pour l’assemblage, et les stocks.

« Nous misons sur 7 500 vélos durant les douze premiers mois, puis nous passerons à 10 000 l’année suivante pour arriver à 15 000 la troisième. Nous aurons quatre types de clientèle : les marques qui viendront vers nous pour des cycles en “marque blanche” garantissant leur confidentialité, les collectivités qui souhaiteront avoir leur flotte locale, les start-up qui cherchent à s’industrialiser et enfin le réseau de distribution ».

Tous les gabarits y seront réalisés pour la pratique sportive, quotidienne ou de loisirs pour hommes, femmes, enfants, en plus de vélos-cargos, et de tri-porteurs.

Le groupe a investi 1,8 million d’euros sur ce projet, avec participation à hauteur de 600 000 euros pour la Région Occitanie qui encourage vivement les entreprises engagées dans des démarches de relocalisation et de souveraineté industrielle. 

Marielle Fourcade

Voir le site de Cyclelab

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