Fut un temps, c'est Maïté qui permettait à Rion-des-Landes de rayonner grâce à son restaurant. Aujourd'hui, la commune compte trois adresses, dont la Villa Pomade. « Il fallait que l'on arrive à se démarquer, tout en étant attractif », commence Frédéric Freygefond. Ainsi l'établissement change sa carte tous les jours, avec trois formules de 13 à 20 euros. « Les locaux commencent à adhérer de plus en plus, on tourne en moyenne à 35 ou 40 couverts par jour », poursuit le directeur d'un établissement qui peut accueillir jusqu'à 55 couverts.
Outre le prix et le renouvellement de la carte, c'est sûrement ce qu'il y a dans les assiettes qui plaît. « Tout est fait maison, à partir de produits frais, locaux et de saison. Nous avons décidé de partir sur une offre plutôt bistronomique pour s'adapter à la clientèle, mais mon souhait c'est tout de même de proposer une cuisine proche du gastronomique. Nous avons vraiment envie de redonner à Rion-des-Landes une grande table ». Un projet qui tient le bon bout puisque l'établissement est d'ores et déjà référencé dans le Guide des Collectionneurs...
L'idée de la Villa Pomade remonte à quelques années en arrière. Nicolas Guyamier, chef d'une entreprise de transports éponyme, souhaitait se lancer dans un projet de restaurant. Ami avec Frédéric Freygefond, notamment passé par chez Claude Darroze et quelques très belles tables girondines, il lui parle de l'idée. Le projet était en marche. « Il nous aura fallu trois ans de travaux pour réhabiliter la maison », explique le chef. « Il a fallu la transformer en restaurant, puisque c'était une maison d'habitation, et surtout la remettre en état parce qu'elle était à l'abandon depuis une dizaine d'années... »
Près d'un million d'euros ont été nécessaires pour réhabiliter cette demeure vieille de plus de 120 ans, imaginée par Albert Pomade qui donnera son nom à la bâtisse. « La maison est magnifique. Nous l'avons uniquement rénové car nous souhaitions conserver son âme, ce qui fait tout son charme ». Un pari réussit selon les descendants de l'architecte.
« Nous proposons également une offre d'hôtellerie, là aussi avec des prix que l'on veut accessibles », poursuit le directeur. Ainsi, 8 chambres sont proposées, de deux tailles différentes, aussi bien pour les touristes que pour les professionnels. « Nous avons une offre qui comprend le repas, la nuit et le petit déjeuner. Nous sommes plutôt bien placés, il y a pas mal de choses autour de nous qui peuvent attirer du monde, donc nous espérons pouvoir capitaliser là-dessus ».
Vieille à peine de 5 mois, la Villa Pomade devrait encore évoluer dans les mois et années à venir. « Nous souhaitons réhabiliter une dépendance afin de proposer deux chambres à accès PMR. Pour l'année prochaine, nous souhaiterions faire la terrasse et construire une piscine. Du côté du restaurant, l'idée est surtout de pérenniser l'adresse. Mais j'ai déjà des idées pour réaliser des dîners à 4 mains par exemple », conclut-il. De quoi attirer de la clientèle et des distinctions, ce qui crédibiliserait encore un peu plus la Villa Pomade...
Timothé Linard
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