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Côtes de Gascogne : petite récolte mais riche palette aromatique

Les premières dégustations primeurs redonnent le sourire aux vignerons avec un millésime 2024 porteur de la vivacité rafraîchissante des agrumes.
Une vendangeuse au domaine Saint-Aubin avec un coucher de soleil lumineux en arrière planDomaine Saint-Aubin
Débutées à la fin du mois d’août sur les parcelles de Sauvignon, les dernières vendanges du vignoble des Côtes de Gascogne ont eu lieu sur celles de Petit et Gros Manseng. Et l’heure est au soulagement, car, malgré un rendement faible pour la quatrième consécutive, la qualité aromatique tient toutes ses promesses.

La saison écoulée n’aura pas été franchement propice à la sérénité des vignerons. Après une année 2023 profondément meurtrie par les attaques virulentes du mildiou, la vigilance est restée de mise face à la forte pression de ces champignons pathogènes – heureusement maîtrisée – encouragés par une forte humidité. Avec des nuits printanières très fraîches entraînant le gel des bourgeons dans certains secteurs, des phénomènes de coulure et millerandage aggravés par les fortes pluies de juin en période de floraison pour d’autres, et un début d’été au climat orageux engendrant des dégâts liés à la grêle ou à l’excès d’eau, le cocktail avait un goût amer au cœur des vignes.

Domaine de Séailles

Les conditions estivales sans chaleur extrême de la mi-juillet à fin août ont pu favoriser une belle évolution de la maturité des grains de raisin, avant que ne reprennent les pluies excessives perturbant le début des vendanges. « Selon les premiers témoignages, la récolte globale du vignoble peut s’estimer à -8% par rapport à l’année précédente, à -28% par rapport à une récolte moyenne. Les rendements sont malheureusement décevants en volume pour tous les cépages, en particulier pour le Colombard, qui représente un tiers de l’encépagement du vignoble » souligne le Syndicat des vins Côtes de Gascogne. 

La bonne nouvelle vient du fait que ce millésime s’avère bien plus qualitatif que les précédents, et les premières dégustations primeurs confirment que le potentiel de production en IGP Côtes de Gascogne est largement préservé.

Domaine Haut-Marin

Côté vins blancs secs, les traditionnelles notes de pamplemousse et citron laissent percevoir des agrumes plus rares, comme la bergamote, le limequat ou le yuzu, leur conférant une originalité acidulée et une vivacité rafraîchissante, que l’on retrouve du côté des rosés. Les rouges se révèlent particulièrement gouleyants, tandis que moelleux et doux, moins riches en sucre qu’à l’accoutumée mais à la généreuse complexité aromatique, trouvent leur équilibre sur la fraîcheur.

« Ces notes exotiques, présagent-elles une (re)conquête des pays lointains ? » s’interroge le Syndicat. «  Ce qui est certain, c’est que ces arômes ont de quoi séduire les amateurs de vin d’ici et d’ailleurs. Le style toujours rafraîchissant qui a fait la signature des Côtes de Gascogne, envié et reconnu partout dans le monde, s’affirme d’autant plus cette année. »

Les primeurs seront à la vente dès jeudi 17 octobre. Ils seront l’occasion de porter un verre en l’honneur de tous ceux et celles qui ont œuvré contre vents et marées tout au long de l’année, pour que leurs vins soient à la hauteur des attentes des amateurs. On apprécie et on déguste, sans abuser !    

Marielle Fourcade

Voir le site des Vins Côtes de Gascogne

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