Malgré ce contexte difficile pesant sur les finances et entraînant un excédent brut d’exploitation affaibli, la coopérative, qui a joué une nouvelle fois son rôle d’amortisseur au bénéfice des exploitations agricoles du territoire, entend bien relever les défis en continuant de les accompagner.
Côté pôle végétal, la création d’une Organisation de Producteurs en avril 2024 a permis de consolider son positionnement dans les légumes, tandis que la production de maïs semences, en partenariat avec Corteva, a connu une année exceptionnelle. La rentabilité pour les grandes cultures, confrontées à la hausse des charges de collecte du groupe et l’instabilité du marché, a été de son côté affectée. Les dirigeants soulignent que « Vivadour poursuivra ses efforts pour développer des partenariats et proposer un maximum de surfaces en semences hybrides, autogames ou légumes. »
Pour le pôle animal et agro-alimentaire, la bonne nouvelle vient de la réussite de la vaccination des palmipèdes contre l’influenza aviaire, permettant de relancer la filière et de redonner confiance aux producteurs. Le groupe vise ainsi une pleine capacité de production de 1,45 million de canards gras pour le prochain exercice. Concernant la filière bovine, les investissements stratégiques engagés en amont et en aval depuis 10 ans se poursuivent, au point que Vivadour se positionne désormais comme le 2e acteur régional, avec un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros et 35 000 bovins.
L’engouement des consommateurs pour les substituts végétaux a incité le groupe à investir dans ce marché prometteur, avec la création en partenariat avec un acteur régional de la distribution agroalimentaire de Texipro, une unité industrielle dédiée à la production de protéines végétales texturisées à base de pois et de soja.
Plus délicat, le secteur viticole en pleine crise, notamment à cause des aléas climatiques à répétition et une dé-consommation persistante du vin. Le groupe, qui prévoit l’arrachage de 150 hectares de vignes, adopte une nouvelle feuille de route, avec deux axes majeurs : adapter l’offre aux nouveaux modes de consommation avec la création du Chai Sobre à Vic-Fezensac pour la désalcoolisation des vins (10 000 hectolitres dès la 1ère année), et celle de Boutique Spirits pour accélérer le développement commercial et élargir l’offre à d’autres spiritueux (Whisky, Cognac…) via sa filiale Club des Marques.
Le pôle de la Transition Agricole, créé en avril 2024, envisage le développement de l’activité pompage solaire, une offre Tiers Investisseurs photovoltaïque et l’implication de la coopérative pour l’accompagnement dans la transmission des exploitations agricoles et le renouvellement des générations d’agriculteurs, autre enjeu majeur pour le groupe.
« Notre premier défi est de rendre notre groupe toujours plus résilient et prospectif pour affronter l’avenir » souligne Florent Estebenet après sa première année en tant que président, qualifiant cet exercice comme « celui des extrêmes ».
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