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Débat sur l’avenir des Grands Prix Automobile de Pau (4)

Nicolas Patriarche et Jérôme Marbot s'expriment à leur tour et les lecteurs en parlent – Une piste : et si on valorisait toute l’année le patrimoine que représente le circuit dans la cité…
3 GP PAU 2015 HIST 54

PresseLib’ poursuit la publication des avis des élus et des Béarnais sur les Grands Prix de Pau. Il se confirme un large consensus pour préserver cet événement qui ne laisse pas indifférent. Mais, nombreux sont ceux qui demandent une remise à plat et la recherche de professionnels compétents aux côtés de l’association organisatrice.

Vous pourrez lire ci-dessous les points de vue de Nicolas Patriarche, maire de Lons et vice-président de l’agglomération, et de Jérôme Marbot, conseiller municipal de Pau. A noter que, Eric Saubatte, conseiller municipal qui suit les Grands Prix, a refusé de répondre à notre jeune journaliste qui lui proposait de s’exprimer. Cela ne nous étonne pas vraiment de sa part, mais c'est anecdotique.

Un patrimoine à valoriser…

Nous vous livrons également une idée que propose l’Automobile-Club Basco Béarnais aux élus depuis juin 2014. De quoi alimenter le débat de manière positive puisqu’il suggère « de faire vivre ce patrimoine exceptionnel, tout au long de l’année, pour apporter des retombées significatives, complémentaires de celles générées par l’organisation des deux Grands Prix annuels ».

Pour l’ACBB, « Le circuit de Pau et son histoire représentent un patrimoine unique, à double titre : par le circuit lui-même et son tracé dans la cité qui a une valeur reconnue dans l’histoire du sport automobile mondial, en plus de bénéficier d’un cadre exceptionnel ; par la qualité et le nombre de Grands Prix organisés avec les plus grands pilotes mondiaux de tous les temps, depuis quasiment les débuts de la compétition automobile ».

« Le circuit de Pau reste mythique pour les très nombreux passionnés de sport automobile dans le monde, et notamment pour tous ceux qui sont liés, de près ou de loin, à l’univers des rendez-vous « historiques » (Rallyes, Grands Prix et concentrations diverses). Ce patrimoine mérite de vivre en dehors du Grand Prix Historique pour attirer ces personnes hors compétitions dans des conditions très positives ».

« Beaucoup d’entre eux sont des chefs d’entreprise et des dirigeants dans de grands groupes mondiaux ; ils représentent un réseau potentiel puissant qui ne demande qu’à être ainsi activé au profit de Pau et du Béarn.

« Des centaines de pilotes, dont les plus grands champions, ont couru sur le circuit de Pau et ont aimé Pau. Tous ces pilotes (et/ou leurs descendants), avec leur famille et leurs proches, constituent une « communauté » potentielle qui ne demande qu’à prendre vie autour de la valorisation et de l’animation de ce patrimoine palois.

« Une première étape pourrait consister à graver les noms de tous ces pilotes (par exemple, avec une plaque pour chacun) autour du circuit générant un double attrait : touristique, avec la valorisation des plus grands pilotes de tous les temps à Pau ; de réseau, avec la fierté d’appartenir directement ou indirectement à cette communauté (chaque pilote ou descendant peut ainsi devenir un ambassadeur du circuit de Pau) ».

L’ACBB lance ainsi des pistes pour valoriser ce patrimoine tout au long de l’année avec l’objectif de générer des retombées majeures pour le territoire, en termes de tourisme, mais aussi de développement économique.

Nicolas Patriarche et Jérôme Marbot s’expriment…

Nicolas Patriarche, maire de Lons et vice-président de l’Agglo (Les Républicains) - « Le Grand Prix, c’est toute mon enfance. J’y vais depuis tout petit et j’ai en mémoire de superbes moments, notamment avec la Formule 3000 et Jean Alesi. Ces rendez-vous font partie de l’histoire de Pau et de son prestige. Sur le principe, je suis favorable à ces manifestations. Quand on entend que les Grands Prix palois n’attirent pas assez de monde, il faut remettre les choses dans un contexte plus général : le secteur des courses automobiles tout entier subit une perte d’affluence au niveau du public. De plus, il ne faut pas oublier que ce genre d’évènement dépend beaucoup de la météo ainsi que du plateau présenté. Mais, je pense que les Grands Prix doivent évoluer. Selon moi, s’ils veulent attirer davantage de personnes, un plateau mieux construit et un programme d’animation plus développé, autour des courses, pourraient faire partie des voies à suivre. Ceci dit, il n’y a pas de solutions miracles. »

Jérôme Marbot, conseiller municipal de Pau (Parti Socialiste) - « Pour moi, les Grands Prix palois représentent le Pau du 20e siècle et l’image d’une belle cité touristique. C’est notre héritage. Cependant, je ne suis pas favorable à garder ces manifestations en l’état. Les formules proposées doivent évoluer pour être en accord avec les enjeux actuels. La dimension festive de ces événements doit bien sûr être préservée, mais il serait intéressant de faire en parallèle la promotion des nouveaux modes de transport : peut-être une piste à envisager. Je pense que cette question devrait faire l’objet d’une concertation, en incluant les habitants de l’agglomération paloise en tant qu’acteurs du changement. Maintenir ces deux week-ends est important, car ce sont des rendez-vous uniques dans le calendrier culturel et sportif de Pau. Dans l’avenir, il ne faut rien s’interdire, faire marcher notre inventivité pour trouver une solution qui nous permette de conserver ce pan de notre patrimoine, tout en le modernisant. »

Lire les précédents articles - Débat – Quel avenir pour les Grands Prix Automobile de Pau ?

 

Les lecteurs continuent de prendre la parole et d’apporter des idées…

Parmi eux, Patrick tire « un grand coup de chapeau à tous les bénévoles de l’Asac. Ils font un formidable boulot pour que tout se passe bien. On n’imagine pas l’importance de leur rôle » et il ajoute que « pour relancer le GP de Pau, il faut avant tout proposer un ensemble de courses (les plateaux) de haut niveau, à la hauteur de ce que mérite le circuit de Pau. Or, comme on le constate avec regret avec d’autres copains passionnés de sport auto, il y a malheureusement une très nette baisse de qualité sur ce plan. Après, il faut un promoteur qui ait une vraie compétence. J’espère sincèrement que des progrès seront fait rapidement sur ces points. Il ne faut pas laisser s’amplifier une spirale négative ».

OM insiste : « Comme dans tous les domaines, la base est de proposer au public une belle affiche et de pouvoir s’appuyer sur de grands professionnels aux côtés de l’association ». Il fait aussi des propositions : « A partir de là, je pense qu’il faut créer autour des courses de grands évènements. Mais, des évènements sérieux. L’année dernière, j’ai été aux « Assises » organisées par le promoteur : il n’y avait personne mis à part les intervenants et les partenaires. Non, il faut des évènements majeurs. Par exemple : un salon national des concept-cars qui, en plus, anticipent les voitures propres de demain, ou un salon de la voiture autonome et tout ce qui va avec, notamment toutes les aides à la conduite qui existent déjà, avec les recherches sur les énergies renouvelables, avec les innovations sur les pneus, sur les revêtements des routes : cela touche la sécurité, ou même la recharge des batteries des voitures électriques… »

De son côté, Flo insiste sur la nécessité de repenser l’événement : « A écouter les uns et les autres autour de moi, je me rends compte qu’il faut un profond changement. Cette remise à plat, souvent demandée, ne peut être qu’une bonne chose et il n’y a pas de quoi s’en offusquer. Ce ne peut qu’être bénéfique pour tout le monde et puis c’est un devoir étant donné l’argent public dépensé et les nombreuses gènes pour les Palois (et pas seulement les riverains) pendant plusieurs semaines, le temps d’installer le circuit et de démonter ».

Nicole va dans le même sens : « Merci d’avoir ouvert ce débat, je ne sais plus qui, l’autre jour, a parlé d’un bon sujet pour un référendum local. Pourquoi pas. Et cela commence par donner les éléments aux Palois avec transparence pour pouvoir se faire une opinion en connaissance de cause ».

Pour Vino, il faudrait « Déjà commencer par changer les dates. Encore une météo défavorable pour ce grand prix. Comment voulez-vous faire venir du monde et cela dure depuis plus de 3 ans. Un grand prix en juillet pourquoi pas ».

« Le grand prix de Pau est un évènement très important pour la ville et les commerçants et les fans de sports mécaniques. Beaucoup d’excellents pilotes sont passés dans la ville de Pau, je souhaite de tout cœur longue vie à cette compétition mythique du sport mécanique avec des pilotes très agréables avec le public » ajoute Patrice.

Gilles reparle du circuit d’Arnos : « La course automobile a toute sa place dans notre région. Néanmoins les villes ayant un passé historique dans ce sport se contentent aujourd’hui de grands prix historiques qui remportent un franc succès ( sauf Monaco mais on ne joue pas dans la même cour). Quand on voit que la course servant de support au grand prix de Pau ne durera que 50 mn, on voit bien que cela n’a plus rien à voir avec les courses d’antan. Il y a un vrai circuit à Arnos, pourquoi l’ignorer depuis des dizaines d’années alors que quelques aménagements suffiraient pour son homologation !! »

Lamon est « d’accord pour que les grands prix soient donnés à des personnes compétentes dans le domaine du sport automobile, après ça fait travailler les hôtels restaurants et les commerces qui payent des taxes à la ville de Pau c’est pas négligeable. Pour les amoureux des courses automobiles Pau est connu et ça profite aux villes voisines en matière économique. Il y aura toujours des mécontents quoi que il se passe à Pau ».

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