Certains secteurs semblent en souffrir, mais ce n'est visiblement pas le cas de l'industrie du boeuf gersois, qui augmente ses chiffres.
C'est un constat qui vient du groupe Arcadie, et de son partenaire Alliance Abattoirs d'Auch. Là où la très grande majorité des secteurs d'activités enregistrent une baisse de production, les deux établissements sont eux, au contraire, bien en hausse !
« Au début du confinement, il y a eu un grand pic de vente, puis un écroulement logique. Mais ensuite, la courbe est remontée assez haut, pour finalement se stabiliser » explique Frédéric Carrère, directeur d'Arcadie Auch et Tarbes.
Ainsi, cette courbe de vente n'est pas exclusive à un établissement, puisqu'elle a pu être observée dans les sept boucheries du groupe. Le directeur pense également que les boucheries traditionnelles ont profité de ce pic de consommation : « Je suis persuadé que certains chiffres d'affaires ont explosé ».
Les deux structures ont tout de même dû changer des choses dans leur mode de fonctionnement. Tout d'abord, les mesures d'hygiène ont été renforcées avec les gestes barrières indispensables. Compte-tenu du secteur d'activité, l'hygiène était déjà une très forte préoccupation pour Arcadie, qui n'a mis en place les mesures que dans les vestiaires et autres salles communes, puisque dans les espaces de production, tout était déjà aux normes.
La production des structures est, quant à elle, légèrement différente, puisqu'elles enregistrent bien plus de demandes concernant des morceaux de viande désossés, sous-vide, qu'auparavant. Frédéric Carrère et l'ensemble des producteurs espèrent que ces produits, destinés aux rayons des super-marchés, pourront devenir une habitude des clients et des grandes surfaces. C'est en tout cas ce qu'il pense : « Je pense vraiment que les gens évolueront dans leur consommation, et qu'ils iront vers le local ».
Arcadie livre à 80% elle-même ses produits dans le Gers, le Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées, et l'Ariège. Et suite au confinement, et donc à la baisse de circulation, les livraisons prennent entre 1h et 1h30 de moins qu'avant.
Ainsi, depuis le jeudi 23 avril, la boucherie de l'abattoir a développé un service de livraison aux particuliers sur Auch et son agglomération. Là encore, l'idée est de profiter de la situation pour essayer d'instaurer une habitude auprès des gens, et les inciter à consommer local, puisque Frédéric Carrère précise que l'objectif est de « pérenniser » cette initiative.
Informations sur le site internet – cliquez ici
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire