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Biarritz Amérique Latine, la belle évasion culturelle

Le Festival international propose des compétitions de courts et longs métrages, mais aussi des avant-premières, des expos, des concerts gratuits, des rencontres littéraires…
BIARRITZ AL 0
C'est parti pour le Festival Biarritz Amérique Latine, qui se tient jusqu'au 4 octobre dans la cité balnéaire basque.

La 29ème édition du Festival Biarritz Amérique Latine est lancé, avec une organisation adaptée au contexte sanitaire. Cette année, le port du masque est obligatoire dans les espaces du festival, le mètre de distanciation physique doit être respecté et il y a en salle un fauteuil d’écart entre groupes de spectateurs (maximum 10 personnes).

« La mondialisation néo-libérale n’a pas que des effets dévastateurs, telle la propagation du Covid-19. Même si elle tend à réduire les identités culturelles, elle ne permet pas moins, dans un même temps, de les répandre. Au contraire d’autres cinématographies continentales, trop autocentrées parce que voulant justement préserver leur identité, le cinéma d’Amérique latine (parce qu’il correspond à un continent jeune et à un territoire d’immigration) s’adapte beaucoup mieux à ce village global », expliquent les organisateurs.

Un cinéma qui abolit les frontières…

Cette année, 9 films figurent dans la sélection de fictions et vérifient ce constat dans une large mesure. On ne s’arrêterpas cette année aux frontières, qu’elles soient géographiques ou cinématographiques. Dans son « Chico ventana también quisiera tener un submarino », l’Uruguayen Alex Piperno nous entraîne ainsi de la Patagonie aux Philippines, avec un premier film faisant la part belle aux passages secrets.

Dans « La Fortaleza », de Jorge Thielen Armand, le personnage principal fuit la crise vénézuélienne pour retourner en Amazonie.

« Lina de Lima », de María Paz González, évoque pour sa part un cas d’immigration péruvienne au Chili.

Entre voyages et explorations, « La Veronica », de Leonardo Medel, nous raconte les déboires d’une femme de footballeur, sorte de « Victoria Beckham chilienne » suspectée dans l’enquête sur la mort de sa fille.

« Los Fantasmas » (Sebastián Lojo) nous emmène au Guatemala, où le personnage de Koki joue les guides touristiques en journée et séduit des hommes la nuit.

« Ofrenda », de Juan Mónaco Cagni, nous fait errer dans la pampa argentine.

Dans « Se escuchan aullidos », de Julio Hernández Cordón, nous partons dans une quête originale vers le lac de Texcoco, un ancien lac salé mexicain.

Dans « Selva trágica » (Yulene Olaizola), film aux confins du genre fantastique, nous explorons la luxuriante frontière d’entre le Mexique et le Belize.

Enfin, « Um Animal amarelo », de Felipe Bragança, nous fait retourner dans son Brésil natal en passant par le Mozambique et le Portugal. Voyage, voyage…

Des animations pour tous les goûts…

Au-delà de cette sélection de fictions, 11 films concourrent dans la compétition des courts métrages, et 10 dans celle des documentaires, qui nous fait passer par 7 pays (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Mexique et Uruguay).

Le festival propose également 5 avant-premières, dont le « Gaucho Basko » de Carlos Portella Nunes, surfeur et réalisateur brésilien domicilié à Anglet. Ce film d’une petite heure, soutenu par la Région et France 3 Nouvelle-Aquitaine, revient sur ce motif bien connu du « grand-oncle » basque émigré en Amérique du Sud. Il nous rappelle au passage que ce festival du film latino-américain fait toujours sens à Biarritz.

Luis Sepúlveda.

Cette année, le festival propose son habituel « focus » sur les latinos des États-Unis, avec l’appui de l’Institut des Hautes Études de l’Amérique latine et de la Sorbonne Nouvelle. Côté rencontres littéraires, Eduardo Fernando Varela, Jorge González et Ariana Harwicz sont de la partie. Est également prévu un hommage à Luis Sepúlveda.

Bien entendu, la liste des animations présentée ici n’est pas exhaustive.

Vous pouvez retrouver un programme détaillé du festival sur le site internet, cliquez ici

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