C’est une PME industrielle et familiale comme nos voisins allemands en comptent par milliers sur leur sol. Localisée à Lichtenau, près de Nuremberg, Eberhardt a coutume de produire chariots, mobiliers et équipements divers en acier inoxydable pour les cuisines professionnelles. Mais forcément, l’activité a décliné avec l’épidémie actuelle.
C’est là qu’intervient le traditionnel pragmatisme allemand. En très peu de temps, l’entreprise a conçu et mis en production un distributeur mécanique… de gel désinfectant.
Un petit concentré d’esprit germanique « résistant aux jets de vapeur », « sans entretien », d’une « extrême robustesse », comme l’explique déjà l’entreprise en 4 langues sur un mini-site web dédié…
Originalité du modèle, baptisé « Desiflex » : il fonctionne avec une pédale, ce qui permet à l’utilisateur d’éviter tout contact manuel. L’entreprise propose également un « Desikids », modèle réduit pour les écoles et les centres de loisirs.
Une représentation en Béarn…
Magasins, chantiers, musées, festivals, salles d’exposition, cinémas et autres lieux publics du monde entier pourraient bien accueillir en nombre des meubles de ce type dans les semaines et les mois à venir. C’est en tout cas le pari de la PME bavaroise, déjà nantie d’une dizaine de représentations commerciales à travers le monde, des États-Unis à la Bulgarie en passant par l’Inde, la Colombie, le Moyen-Orient, l’Italie et la Russie.
En France et en Espagne, c’est le jeune skipper Noël de Rivoyre qui assure cette représentation. Originaire de Sarpourenx, il devrait y domicilier la structure commerciale associée. Un virage professionnel apparemment médité un moment par ce capitaine de bateau, plutôt habitué au confinement sur des yachts. Une première carrière qui lui aura permis de constituer un carnet d’adresses fort utile pour celle qui commence.
Pour l’heure, Eberhardt serait en mesure de produire un demi-millier de distributeurs mécaniques par semaine. Ces distributeurs d’1,5 litre seraient actuellement commercialisés au prix de 550 euros. La facture devrait diminuer si l’entreprise rencontre une demande et peut se permettre de produire en plus grande série. Si l’épidémie se montre aussi tenace que certains nous l’annoncent, c’est tout un marché qui pourrait s’ouvrir sous nos latitudes…
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