Les labos de la Place de Verdun et du Palais des Pyrénées pourraient être rapidement à court de blouses, de gants, de lunettes et de masques FFP2. Un appel a été lancé par le docteur Olivier Lacrampe, médecin biologiste et vice-président du laboratoire.
Propriété du groupe Inovie, BioPyrénées a été créé en 2010 et regroupe 10 laboratoires d’analyses médicales de Pau et des alentours. Ses deux établissements palois sont donc en première ligne. Un « drive » pour effectuer les tests a été mis en place aux abords de la place de Verdun (tests uniquement sur ordonnance ou en lien avec le 15), avec prise de rendez-vous sur internet.
BioPyrénées, qui ne chôme pas depuis deux semaines, réaliserait en ce moment une cinquantaine de tests chaque jour pour le covid-19, essentiellement pour les urgences et la réanimation du CH de Pau, mais aussi pour d’autres hôpitaux du bassin de l’Adour, comme Bayonne ou Dax. Le laboratoire, qui réalise ordinairement des analyses en hématologie, biochimie, microbiologie et des examens divers, était déjà organisé pour le traitement d’urgences, avec un plateau dédié.
Des besoins multiples et urgents…
Seul problème : il va bientôt se retrouver à court d’équipements de protection et précise que ses fournisseurs habituels sont en rupture. Il est en demande de combinaisons et de blouses jetables, de paires de gants, de lunettes, de masques FFP2, de charlottes et de surchaussures. Les combinaisons intégrales utilisées dans certains secteurs comme l’aéronautique ou le BTP pourraient convenir, et même présenter l’avantage d’une meilleure durée de vie que les blouses médicales jetables classiques.
Alors que le programme de dépistage semble appelé à monter en puissance, BioPyrénées risque donc de rapidement se retrouver dans une situation critique, surtout que le directeur général de la santé a annoncé une cadence 30.000 tests quotidiens d’ici mi-avril. Cette évolution de la stratégie gouvernementale a pour but d’organiser les conditions de la future sortie du confinement.
Les tests sont réalisés à partir de prélèvements nasopharyngés via des écouvillons (ces grands cotons-tiges qu’on commence à voir se multiplier sur les images télévisées). Le laboratoire peut réaliser 50 tests par jour en configuration normale, mais se déclare prêt à monter en puissance si le matériel suit.
On notera également que le laboratoire a demandé sur sa page LinkedIn le prêt d’un système d’extraction et de purification de l’acide nucléique (de type Magna Pure, de Roche). Un extracteur d’échantillons cliniques supplémentaire pourrait lui permettre d’augmenter la cadence des tests pendant cette période délicate.
Pour vos dons, contactez : o.lacrampe@biopyrenees.com
Plus d’informations sur le site internet biopyrenees.com
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